Une douzaine de militaires pro-Kadhafi ont été tués, et cinq officiers ont été faits prisonniers, dont un général et un colonel. Des véhicules militaires, des 4X4, des armes lourdes et des munitions ont été saisis, a-t-il précisé, faisant état d'un mort parmi les assaillants. "Morzuk est désormais entièrement sous notre contrôle, mais il n'y a plus d'eau ni d'électricité, la situation humanitaire sur place est très difficile" , a-t-il ajouté. M. Wardougou, dont les déclarations n'ont pas été confirmées de source indépendante, s'exprimait au nom du " Bataillon du bouclier du désert" , un groupe dirigé par Barka Wardougou Toubawi.
Des représentants de ce groupe Toubou séjournent depuis plusieurs jours à Benghazi, la capitale des insurgés libyens dans l'est du pays, afin d'obtenir un soutien du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion.
Les Toubous comptent un représentant politique de leur communauté au sein du CNT.
Morzuk est la deuxième ville de la région du Fezzan, dont Sebha est la capitale. Au carrefour de routes reliant le Niger et le Tchad au sud, l'Algérie à l'ouest et Tripoli au nord, le Fezzan est un noeud de communication vital.
Le Fezzan, avec Sebha en particulier, est aussi une pièce maîtresse du dispositif du colonel Kadhafi, où sa tribu --les Guedadfa-- joue un rôle politique et économique clé.
Alors que la rébellion resserre son étau autour de Tripoli et a repris l'initiative sur les autres lignes de front, le Fezzan est vital pour le régime, qui conserve là l'une des dernières lignes d'approvisionnement depuis le Niger, avec le soutien des Touaregs locaux. Les rebelles affirment aussi le contrôle d’une raffinerie à l’Ouest de Tripoli. En effet, Les rebelles libyens ont pris le contrôle de la raffinerie de Zawiyah, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli,, a annoncé jeudi à l'AFP un commandant insurgé sur le terrain. Les rebelles "ont pris le contrôle de la raffinerie" , stratégique pour le régime de Mouammar Kadhafi, et des zones résidentielles alentour mercredi soir, a affirmé ce commandant.
Lundi, un correspondant de l'AFP avait constaté que les rebelles tenaient la majeure partie de la soixantaine d'hectares du site pétrolier, tentant de déloger les derniers soldats kadhafistes présents dans la raffinerie. Après quatre jours de combats dans Zawiyah, l'hôpital restait en revanche toujours aux mains des forces du régime. Les rebelles ont reconnu avoir " des difficultés" à prendre l'établissement en raison de la présence de " patients civils" à l'intérieur.
Les rebelles ont par ailleurs assuré avoir " localisé les positions de tous les tireurs embusqués" pro-Kadhafi dans Zawiyah.