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Crise économique : L'UE peine toujours à concilier austérité et croissance


REUTERS
Samedi 3 Mars 2012

Crise économique : L'UE peine toujours à concilier austérité et croissance
Un mois après un premier sommet sur les politiques de croissance, l'Union européenne peine toujours à trouver la bonne formule afin d'associer austérité budgétaire et soutien de l'activité économique alors que la zone euro devrait connaître en 2012 sa seconde récession en trois ans.
Longtemps attendue, une décision sur le renforcement des capacités du futur Mécanisme européen de stabilité (MES) n'interviendra finalement pas cette semaine, de même que le feu vert final sur le deuxième plan d'aide à la Grèce, qui devra attendre la mi-mars.
Après s'être résolument engagés dans une réduction drastique de leurs déficits publics, qui avaient explosé à la suite de la crise financière de l'automne 2008, les Européens cherchent désormais à créer les bases d'un retour de la croissance.
La Commission européenne s'attend à une contraction de l'activité économique de 0,3% dans la zone euro en 2012 et à une stagnation de l'activité dans l'ensemble de l'UE.
Un retournement de tendance est une condition sine qua non à une extinction de la crise de la dette qui dure depuis 2010.
Un groupe de pays emmené notamment par l'Italie et l'Espagne, durement touchés par les mesures d'austérité adoptées depuis l'été 2011, a engagé depuis plusieurs semaines une discussion avec les autorités européennes à ce sujet.
Douze pays ont écrit la semaine dernière aux présidents du Conseil européen, Herman van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour leur demander une nouvelle impulsion susceptible de doper l'économie européenne.
Le nouveau gouvernement espagnol de centre-droit de Mariano Rajoy a, quant à lui, intensifié son lobbying auprès des responsables européens afin que les objectifs de déficit agréés avec Bruxelles soient adoucis.
L'Espagne a annoncé mardi que son déficit pour 2011 serait de 8,51% du PIB alors qu'on attendait jusqu'à alors un peu plus de 6%. Le pays s'est engagé à ramener son déficit à 4,4% du PIB d'ici la fin de l'année, mais cet objectif passerait par l'économie de plus de 40 milliards d'euros, une somme jugée irréaliste dans un pays qui entre dans sa seconde récession en trois ans.
Madrid a toutefois échoué pour le moment à convaincre ses partenaires européens ainsi que la Commission.
Le président de l'exécutif communautaire José Manuel Barroso a indiqué à l'issue du sommet que la question n'avait même pas été débattue.
Plus tôt, le ministre espagnol de l'Economie, Luis De Guindos, avait concédé à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro qu'aucun assouplissement de l'objectif n'interviendrait avant mai.
"Le processus est lancé (...) En mai, nous aurons une décision finale", a-t-il dit aux journalistes à Bruxelles.
Tout en insistant sur la volonté du gouvernement espagnol de poursuivre sur la voie de l'austérité, il a fait valoir que des conditions économiques plus difficiles rendaient impossible de remplir l'objectif de déficit actuel.
"Ils comprennent que les circonstances qui ont mené à 4,4% ne sont pas les mêmes et que cela requiert un changement", a-t-il ajouté en référence aux positions fermes adoptées sur ce point par la Banque centrale européenne et la Commission.
Cette dernière a prévenu qu'elle n'avait aucune intention de faire preuve de souplesse sur les objectifs avant de connaître les raisons du dérapage de 2011 et d'avoir les détails de nouvelles mesures d'austérité en préparation à Madrid.
Ce bras de fer a aussi valeur de test pour l'exécutif communautaire alors que de nouveaux pouvoirs de surveillance budgétaire viennent de lui être confiés.
Dix jours après l'accord intervenu entre les ministres des Finances de la zone euro sur un deuxième plan d'aide à la Grèce, les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept ont donné leur feu vert conditionnel afin de débourser l'aide à la Grèce à temps pour éviter un défaut incontrôlé du pays sur sa dette dans la troisième semaine de mars.


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