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Crise de la zone euro : La gauche française critique l’accord franco-allemand


Reuters
Mercredi 7 Décembre 2011

Crise de la zone euro  : La gauche française critique l’accord franco-allemand
L'opposition de gauche a sorti lundi l'artillerie lourde contre l'accord franco-allemand scellé pour répondre à la crise de la zone euro, qui obéit selon elle à la volonté de la chancelière allemande Angela Merkel et constitue un abandon de souveraineté.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé un accord qui sera soumis aux autres dirigeants des Vingt-sept au Conseil européen qui s'ouvre jeudi à Bruxelles. Cet accord a été critiqué non seulement par le PS mais aussi par les écologistes et le Parti de gauche, qui dénoncent la politique d'austérité prônée par le couple franco-allemand
Paris et Berlin souhaitent notamment des sanctions automatiques en cas de non-respect de la règle du déficit public inférieur à 3% du PIB pour les pays de la zone euro et l'adoption par ces pays d'une règle d'or d'équilibre budgétaire.
Le président français et la chancelière allemande ont rejeté en outre le recours aux euro-obligations et se sont abstenus de faire des commentaires sur la politique de la Banque centrale européenne. "Cela confirme ce que nous redoutions, c'est un véritable abandon de souveraineté de la France", a réagi Benoît Hamon sur BFM TV."Ce que j'observe, c'est que Mme Merkel voulait un nouveau traité, ce qui paraît assez curieux pour répondre à la crise, mais elle a obtenu son nouveau traité", ajoute-t-il. "Elle ne voulait pas que l'on change les règles de la BCE et elle a obtenu satisfaction. Elle ne voulait pas des eurobonds, elle a obtenu satisfaction. Elle voulait de la discipline budgétaire et des sanctions automatiques, elle a gagné." Le point de vue de Benoît Hamon est partagé par Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
"M. Sarkozy a tout lâché de ce que défendait la France : la mutualisation de la dette, le soutien de la BCE aux Etats, la souveraineté budgétaire des gouvernements, le contrôle démocratique des peuples", écrit ce dernier dans un communiqué.
Avant la rencontre de lundi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, le Parti socialiste avait accusé, par la voix de son candidat à la présidentielle de 2012, François Hollande, la France d'être à la remorque de l'Allemagne dans la gestion de la crise des dettes souveraines qui ébranle la zone euro.
Certains responsables socialistes ont été taxés par la majorité de germanophobie, notamment le "troisième homme" de la primaire du PS, Arnaud Montebourg, qui a accusé Angela Merkel de mener une politique "à la Bismarck".
L'accord de lundi a aussi été accueilli de manière négative par les écologistes comme par le Parti de gauche. "La solidarité n'a pas été au menu du déjeuner Merkel-Sarkozy", écrit Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts, dans un communiqué. "L'Europe ne peut se construire uniquement sur l'austérité et la discipline budgétaire", ajoute-t-elle. "En cantonnant l'Union européenne au rôle de père-la-rigueur, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel prennent le risque de casser le lien entre les citoyens et le projet européen, et de nous enfoncer toujours plus dans la crise." Même son de cloche du côté de Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche.
"Malgré la crise et la nécessité de stopper la spéculation, Mme Merkel et M. Sarkozy n'en démordent pas : les peuples doivent payer l'austérité", écrit-elle dans un communiqué.
"Bien que tous leurs remèdes aient échoué en Grèce, ils persistent à les appliquer en Italie, en Espagne et bientôt en France", ajoute-t-elle. "Le Parti de gauche n'accepte pas cette mise sous tutelle de notre pays."


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