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Dernier rebondissement en date : les mesures prises à l'encontre de plusieurs étudiants dont cinq expulsions définitives de l'établissement, neuf expulsions de l'internat et six autres suspensions pendant quinze jours.
Mesures prises et défendues par le conseil disciplinaire élargi de l'ISTA suite au comportement inapproprié, d'après le P.V du conseil, desdits étudiants dont certains ont été accusés d'agression physique contre des fonctionnaires, y compris le directeur de l'Institut qui a décidé de déposer plainte auprès du tribunal de première instance à Essaouira.
Ces rebondissements interviennent à un moment où l'opinion publique s'attendait à une issue de cette crise qui a pris de l'ampleur faute de communication, selon certains observateurs.
Tout avait commencé début janvier 2012, lorsque 36 étudiants internes n'ont pas versé les frais de séjour estimés à 600 DH par trimestre faute de moyens financiers. A l'issue de quoi, la direction leur a fixé un nouveau délai pour les payer comme convenu par le règlement interne de l'ISTA. Malheureusement, les choses ont dérapé progressivement, le bras de fer ayant pris le dessus sur le dialogue.
Les étudiants ont donc décidé de boycotter les cours en signe de solidarité avec leurs camarades internes des communes rurales de la province d'Essaouira, qui ont occupé l'entrée de l'Institut sans que les autorités locales, le conseil provincial ou même les conseils des communes rurales n'interviennent pour contribuer à la solution de ce problème qui n'a que trop duré.
Oussama Benjelloul, titulaire d'une licence a vécu les affres du chômage pendant trois ans avant d'accéder à l'ISTA d'Essaouira avec l'espoir de décrocher un diplôme qui lui faciliterait l'accès au marché du travail. Il est venu voir «Libé » suite à son expulsion définitive de l'ISTA pour des accusations qu'il nie catégoriquement. Il n'a même pas été convoqué, affirme-t-il, pour se défendre devant le conseil de discipline élargi qui a opté pour une mesure radicale dans un contexte ponctué d’une série de protestations et de solidarité avec les internes expulsés. Oussama, étudiant en deuxième année, s'accroche à son droit d'achever sa formation professionnelle sur laquelle reposent toutes ses aspirations.
Les mesures coercitives n'ont visiblement pas dissuadé les étudiants qui ont haussé le ton à l'égard de l'administration et décidé de boycotter les cours pendant une autre semaine tout en saisissant l'administration centrale de l'OFPPT pour lui demander l'ouverture d'une enquête au sujet de ces mesures qualifiées par les étudiants sanctionnés d'acte de vengeance.
D'autre part, l'administration a décidé de convoquer les parents et tuteurs des étudiants concernés par le problème de l'internat pour tenter de trouver une solution après la fin des vacances du premier semestre.
L'entrée de l'Institut a repris son calme avec le départ des étudiants pour les vacances après trois semaines de sit-in. Y aura-t-il une intervention susceptible de conduire vers une issue raisonnable de ce problème dans le respect du règlement en vigueur tout en assurant une formation professionnelle dans les normes pédagogiques et scientifiques requises et en prenant en considération les contraintes financières dont souffrent nombre d'étudiants, y compris les mineurs ?