Confusion au Festival international du raï d’Oujda

Jeudi 21 Juillet 2016

Un climat de confusion régnait depuis lundi sur le Festival international du raï d'Oujda (FIRO) au lendemain de la prestation, comme tête d’affiche, du sosie officiel du célèbre chanteur sud-coréen Psy, pris par le grand public pour le vrai auteur du "Gangnam style". Un manque de communication sur l’identité du chanteur français Denis Carré, alias "Psy Cover", qui a livré un concert explosif à la manière de la star sud-coréenne, exploitant à fond sa ressemblance avec le vrai Psy dont il emprunta le look excentrique, a alimenté un sentiment amer auprès du public, journalistes compris, d’avoir été berné par ce "joli coup de com". Il est vrai que les organisateurs ont omis de mentionner qu’il n’était pas le vrai Psy. Mais la simple omission de préciser qu’il s’agissait d’un sosie aura suffi pour provoquer la polémique et déchanter ceux qui étaient pourtant ravis, la veille, de chanter et danser avec lui, adhérant spontanément à sa performance et ses rythmes diaboliques, se croyant alors des privilégiés pour pouvoir assister à un concert de leur star préférée, à Oujda.
La polémique s’accentue davantage lorsqu’on constate sur les affiches publiées sur le site du festival la présence en clôture, le 23 juillet prochain, des Daft Punk, du nom du duo casqué le plus connu de l'électro française, alors qu’il s’agit plutôt de "Daft Punk Tribute". L’année dernière, de faux Daft Punk avaient déjà investi la scène du FIRO. La controverse est telle que d’aucuns s’interrogent aujourd’hui sur la pertinence de ce "choix" de faire la promotion du festival sur la base de têtes d’affiche qui n’en sont pas. Ils estiment qu’à sa dixième édition, le festival a déjà acquis en notoriété en parvenant à attirer des artistes confirmés, de renommée nationale et internationale, et donc n’a pas besoin de ce genre de communication qui ne pourrait que porter atteinte à son image. 
Pourtant à travers cette édition, la ville d'Oujda et la région de l'Oriental entendaient renforcer l'ouverture du raï sur les musiques du monde par le biais d’une programmation aussi riche que diversifiée, où des stars d'envergure nationale et internationale seraient au rendez-vous. 
Organisée par l'Association "Oujda-Arts", qui a jusqu'à cette édition été irréprochable dans sa programmation, cette manifestation artistique se veut une fête de la musique qui donne aux mélomanes l'occasion de savourer des fusions originales entre différents styles musicaux du Maroc et d'ailleurs tout en faisant la promotion culturelle d'une région aux potentialités indéniables. 

Libé

Lu 1637 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Actualité | Dossiers du weekend | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe



Inscription à la newsletter




LES + LUS DE LA SEMAINE