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Ce soir, le spectacle était à la contemplation, à l'écoute voire à la méditation. Dans un silence religieux, le violoniste italien a étalé toute son expérience doublé d'un savoir-faire dans un théâtre réceptif et attentif. Un silence que seuls de brèves applaudissements venaient de temps à autre perturber, comme pour signifier à l'artiste que le public est bien en phase avec cette soirée. Et que le spectacle est finalement à son goût.
Réagissant aux ovations du public, Francesco D'Orazio s'est exprimé en ces termes : « Chaque fois qu'on se trouve face à un public, on a toujours l'impression de jouer pour la première fois. Car rien n'est acquis. C'est dire combien on est satisfait lorsque le public vous applaudit », a-t-il confié.
Artiste d'exception, Francesco D'Orazio a été désigné « Meilleur Soliste » en 2009, lors du 29ème Prix Abbiati de la critique musicale italienne, devenant ainsi le premier violoniste italien qui ait reçu ce prix, après Salvatore Accardo en 1985. Une reconnaissance et une consécration que le violoniste savoure avec certes modestie et humilité, mais aussi beaucoup de bonheur. Car, reconnait-il, ce sacre a traditionnellement été réservé à des artistes chevronnés ayant une forte expérience. « Ce prix récompense une carrière et ceux qui l'ont déjà reçu bien avant moi sont des pianistes et qu'ils sont présentés comme des mythes de la musique. C'est dire que c'est une belle récompense pour le jeune artiste que je suis », apprécie-t-il.
Au programme de ce spectacle, l'artiste a interprété diverses œuvres du grand maître Sébastian Bach (Sonata in sol minore BWV 1001, Adagio, Fuga, Siciliana et Presto), Niccolo Paganini (Dai 24 capricci op.1, XIII, XIV et XX), Luciano Berio (Sequeza VIII) et d'Eugene Ysaye Sonata op.27 n.3 « Ballata »). Autre œuvre jouée lors de cette soirée, Ciaccona dalla Partita in re minor BWV 1004 de Sébastian Bach.
Le public a ainsi apprécié un merveilleux spectacle porté par un artiste qui s'est forgé une expérience acquise durant trente ans. « Mon répertoire est riche et très varié, il est le fruit d'un travail qui exige beaucoup de temps et d'amour. Car dans la musique contemporaine il y a une grande pluralité de langage telle qu'on doit beaucoup travailler si l'on veut comprendre le message que chaque compositeur veut donner », a-t-il dit. Et de souligner qu'il est très intéressé par la musique venant d'autres contrées du monde.
Ce concert très spécial a été organisé par le Consul général d'Italie à Casablanca, en collaboration avec l'Association culturelle italienne Dante Alighieri de Casablanca et l'Institut culturel italien de Rabat.