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Commission internationale d’enquête sur l’attaque de la Flottille de la liberté : Israël menace de ne pas coopérer avec l’ONU


AFP, AP
Mercredi 11 Août 2010

Commission internationale d’enquête sur l’attaque de la Flottille de la liberté : Israël menace de ne pas coopérer avec l’ONU
Israël a menacé hier de ne pas coopérer avec le groupe d'experts de l'ONU chargé d'enquêter sur l'assaut meurtrier contre une flottille d'aide à Gaza si ce panel demandait que des militaires impliqués dans cette opération, qui a fait neuf morts, soient interrogés.
«Benyamin Netanyahou a clairement fait savoir qu'Israël ne coopérera pas et ne participera pas à une commission qui demanderait à interroger des soldats», a prévenu à la radio militaire Nir Hefetz, porte-parole du Premier ministre. «Avant qu'Israël n'annonce sa participation à cette commission, nous nous sommes assurés lors de négociations intensives en coulisse que le mandat de cette commission soit équitable, responsable, et ne porte pas atteinte aux intérêts vitaux et de sécurité de l'Etat d'Israël», a ajouté le porte-parole.
Ces déclarations contredisent les propos tenus lundi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui a démenti l'existence d'un accord excluant que le groupe d'experts, dont les travaux devaient débuter hier, puisse interroger des membres des commandos israéliens. «Non, un tel accord n'a pas été conclu en coulisse», a affirmé le secrétaire général lors d'une conférence de presse. Il était interrogé sur la crédibilité qu'auraient les travaux de ce groupe d'experts de quatre personnes, dont un Turc et un Israélien, s'il était empêché d'interroger les soldats israéliens.
Neuf Turcs avaient été tués dans les heurts avec les commandos israéliens lors de l'abordage du ferry turc Mavi Marmara, dans les eaux internationales, le 31 mai, alors que le navire tentait de forcer le blocus unilatéral décrété illégalement par Israël autour de la bande de Gaza. Israël assure que les membres du commando n'avaient fait que se défendre face à l'agression qu'ils avaient essuyée au moment de l'assaut.
Par ailleurs, le Hezbollah libanais a diffusé lundi 9 août ce qu'il a présenté comme des images de reconnaissance israéliennes du site de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, prises avant le drame, tout en disant ne pas détenir de «preuves concluantes» mettant en cause Israël.
Ces images ont été diffusées à l'occasion d'un discours fleuve de deux heures du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s'exprimait lors d'une vidéoconférence devant des journalistes et des hommes politiques réunis dans un complexe appartenant au parti chiite dans la banlieue sud de Beyrouth.
M. Nasrallah, qui a de nouveau accusé Israël de ce meurtre, a précisé que les images avaient été prises par un avion de reconnaissance de type MK et «interceptées» par son mouvement. Elles ne sont pas datées et ne présentent pas une marque israélienne claire.
 «Quand on prend ce genre d'images, c'est généralement une introduction pour l'exécution d'une opération», a estimé le chef du mouvement armé. Les images montrent, entre autres, les routes situées à proximité du Parlement, dans le centre-ville de Beyrouth, de la résidence de Rafic Hariri ainsi que celle longeant le front de mer, près duquel ce dernier a été assassiné le 14 février 2005 dans un attentat à la camionnette piégée.
M. Nasrallah a dit qu'il ne s'agissait pas de preuves «concluantes» sur une implication d'Israël dans le meurtre, mais que ces «données» pouvaient servir à découvrir la vérité sur les faits. «Ce que je montre n'est pas une preuve irréfutable, mais cela ouvre la porte à une telle hypothèse. Depuis cinq ans, ni l'ONU, ni l'enquête, ni personne au Liban n'explore cette piste», a-t-il déclaré.
Lors du discours, il a présenté pêle-mêle des «images israéliennes» sur une embuscade tendue par le Hezbollah à un commando israélien dans le sud du Liban en 1997 dans laquelle douze soldats ont péri, ainsi qu'un «aperçu» d'«espions» libanais d'Israël arrêtés depuis 2009, sans établir de lien direct avec l'assassinat de Hariri.
Il a accusé Israël d'avoir tenté d'impliquer le Hezbollah dans ce meurtre, et a diffusé une vidéo «datée» de 1996 où un «agent israélien» reconnaît avoir dit au personnel de sécurité de Rafic Hariri que le Hezbollah «préparait son assassinat».
M. Nasrallah a redit ne pas avoir confiance dans le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'identifier et de punir les assassins de Rafic Hariri, devenu au moment de son meurtre un opposant à l'hégémonie de Damas au Liban.
«Nous ne faisons pas confiance à ce tribunal (...) mais nous sommes prêts à donner ces éléments au gouvernement libanais, qui décidera» s'il les donnera au TSL ou pas, a-t-il souligné. «Si le TSL les ignore, cela prouvera qu'il est politisé».


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