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L'agence LANA a ajouté que le groupe extrémiste avait également "exécuté" 22 autres combattants de Syrte qui étaient à l'hôpital pour soigner leurs blessures. Selon LANA, les jihadistes ont incendié l'hôpital.
De violents affrontements opposent depuis mardi les jihadistes de l'EI et des combattants locaux pour le contrôle de Syrte, la ville natale du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Une source locale a parlé de "véritable guerre" tandis que l'ambassadeur de Libye en France, Chibani Abouhamoud, décrivait un "massacre" en évoquant un bilan de 150 à 200 morts. Il avait affirmé que les combats avaient éclaté après l'assassinat, en début de semaine, par l'EI d'un imam, dignitaire de l'influente tribu des Al-Farjane, cheikh Khaled Al-Farjane.
Samedi, un responsable municipal a confirmé à l'AFP que la bataille continuait de faire rage. "Les combats sont incessants, notamment dans le quartier Trois (dans l'est de la ville), et le bilan des victimes s'alourdit", a-t-il déclaré sous couvert d'anonymat.
Vendredi, un responsable local avait indiqué à l'AFP que les combats entre des habitants armés et des jihadistes de l'EI avaient fait des dizaines de morts et de blessés à Syrte depuis quatre jours, sans pouvoir donner de bilan exact.
L'ambassadeur dépend du gouvernement exilé dans l'est du pays reconnu par la communauté internationale et qui est en lutte avec le gouvernement rival basé à Tripoli, contrôlé par une coalition de milices armées dont certaines islamistes.
Mardi, les autorités de Tripoli avaient annoncé le lancement d'une "opération pour libérer Syrte". Leur ministère de la Défense avait précisé que "les jeunes et les habitants de Syrte" participaient à cette offensive, soutenus par des raids de l'aviation.
Selon des médias proches du gouvernement de Tripoli, l'aviation a bombardé plusieurs cibles de groupes armés liés à l'EI.
Vendredi soir, l'organisation musulmane Dar al-Iftaa, qui émet des décrets religieux, a appelé tous les Libyens à se mobiliser contre l'EI. "Tous les Libyens capables de porter des armes doivent se mobiliser pour confronter ce cancer qui tente de détruire notre nation musulmane", a-t-elle dit dans un communiqué.
Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des combats sanglants entre groupes armés rivaux.
Elle compte deux gouvernements et deux Parlements concurrents.
Le pays doit en outre faire face à la montée en puissance de l'EI, qui s'est emparé de Syrte en juin. Le gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale a exhorté, samedi, les Etats arabes à mener des frappes aériennes contre les combattants du groupe extrémiste de l'Etat islamique (EI) dans la ville de Syrte, sur la côte méditerranéenne.
Ces derniers jours, les combattants de l'EI ont écrasé le soulèvement d'un groupe salafiste et d'habitants armés qui tentaient de briser leur emprise sur la ville. Des dizaines de personnes ont été tuées, selon des habitants.
Les combats dans Syrte sont un symbole du chaos qui règne en Libye où deux gouvernements, l'un reconnu par la communauté internationale mais exilé dans l'est du pays, l'autre tenant la capitale, Tripoli, se disputent le pouvoir. Ni l'un ni l'autre ne contrôlent la situation à Syrte, où l'Etat islamique a profité du chaos ambiant pour s'implanter.
Les deux gouvernements rivaux ont mené chacun des frappes aériennes ces derniers jours sur Syrte, mais leurs moyens sont très limités.