
Trois soldats saoudiens ont été tués dans les combats, qui ont éclaté lorsque des miliciens houthis ont attaqué un poste-frontière dans la province de Najran avant d'être repoussés, a précisé le ministère saoudien de la Défense.
Le ministère de l'Intérieur avait annoncé auparavant qu'un garde-frontière avait été tué par un obus lors d'une patrouille dans une autre zone.
Ces décès portent à 14 le nombre de soldats saoudiens tués depuis cinq semaines.
A Aden, les miliciens chiites soutenus par l'Iran et les loyalistes ont multiplié dans la nuit les tirs de mortier et de chars dans le quartier de Khor Maksar, proche de l'aéroport, principal enjeu de ces combats, tandis que les avions de la coalition formée par l'Arabie Saoudite pilonnaient les positions des assaillants.
A Sanaa, la capitale, de nouvelles frappes aériennes de la coalition emmenée par l'Arabie Saoudite ont pris pour cible l'aéroport, pour empêcher l'atterrissage d'un appareil iranien, a annoncé un responsable de l'aéroport. Les dégâts causés aux installations ont interrompu l'acheminement de l'aide humanitaire, ont dit des responsables.
Des dizaines de familles d'Aden dont les maisons ont été bombardées ou incendiées continuent de fuir la ville, bravant les tirs des tireurs embusqués houthis.
Au moins six rebelles houthis et deux miliciens locaux ont trouvé la mort dans la nuit, selon des habitants.
Venus du nord du pays, les miliciens houthis ont pris la capitale, Sanaa, en septembre avant de lancer une offensive vers le sud et l'est au nom d'une révolution contre des troupes sunnites et un régime qu'ils jugent corrompus.
Leur avancée vers Aden a conduit le 25 mars l'Arabie Saoudite à lancer une campagne d'attaques aériennes pour les repousser et soutenir les combattants locaux.
Par ailleurs, deux destroyers iraniens ont été envoyés dans le Golfe d'Aden pour protéger des navires marchands et se trouvent actuellement à l'entrée de Bab el-Mandeb, un détroit stratégique entre le Yémen et Djibouti, a déclaré jeudi le chef de la marine iranienne.
Le détroit de Bab el-Mandeb voit passer environ quatre millions de barils de brut par jour (mbj), qui s'en vont plus au nord via le canal de Suez ou l'oléoduc Sumed.
La semaine dernière, un responsable américain avait affirmé qu'un porte-avions et un navire lance-missiles américains s'étaient retirés des eaux au large du Yémen après qu'un convoi de navires iraniens, soupçonnés par Washington de transporter des armes à destination des rebelles chiites au Yémen, a fait demi-tour.