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Evoquant la forte symbolique de la tenue de cet événement culturel au Maroc, Abderrahman Tenkoul a tenu à rappeler que le Royaume a été de tous les temps un carrefour de civilisations et un point de rencontre entre le Nord et le Sud, contribuant largement de la sorte à l'émergence des cultures des pays du Sud.
Ce colloque international initié par la Coordination des chercheurs sur les littératures maghrébines et comparées (CCLMC), avec le soutien de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), s'inscrit dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la création de l'AUF.
Il rassemble une quarantaine de chercheurs du Maroc et de divers pays du monde qui débattront, durant trois jours, de différentes questions liées à la diffusion des cultures et littératures communément associées à la francophonie. Le directeur de la langue et communication scientifique en français (AUF), Bernard Cheymol, a quant à lui, souligné que le colloque rend hommage à "l'action visionnaire" de Mohammed El Fassi, premier recteur de cette Agence et personnalité d'une immense culture, ouverte sur les langues, les littératures et les arts.
Le Maroc a toujours apporté un soutien indéfectible à la francophonie universitaire. La preuve en est donnée par l'ouverture prochaine à Rabat d'un nouveau bureau régional de l'AUF au Maghreb”, ajoute Bernard Cheymoul, évoquant le rôle de cette manifestation dans la construction d'une démarche essentielle à la recherche en francophonie et dans la mobilisation des enseignants et des chercheurs du Maghreb au sein de la communauté scientifique internationale. Selon Bernard Cheymol, "le présent colloque offre une magnifique occasion de collaboration inter-réseaux et d'actions de partenariat dans le cadre de cofinancement", rejoignant ainsi "une nouvelle vision de la coopération Nord-Sud où le rapport de dépendance, d'assistance et de substitution, qui sont des modèles hérités de l'époque coloniale, fait place à une relation de partenariat". Pour sa part, le président de la CCLMC, Abdallah Mdarhri Alaoui, a souligné la pertinence de la thématique de ce colloque, relevant que la notion du "Sud" a été toujours connotée d'un jugement réducteur par rapport au Nord et par conséquent les cultures et les littératures du Sud ont souffert de "marginalisation". Ainsi ce colloque, explique-t-il, se propose de déclencher un débat susceptible d'ébaucher quelques réponses, relevant que l'AUF est un espace ouvert au dialogue inclusif des littératures sahariennes, arabophones, amazighophones et autres.
De son côté, Abderrahman Tenkoul a tenu à situer le contexte "très particulier dans lequel intervient ce colloque", marqué par des "événements qui secouent le monde arabe" mais également par "un contexte de crise et d'inquiétude à l'échelle planétaire".
"Le Sud subit l'impact des conséquences de la globalisation, affirme-t-il, ajoutant que ce colloque a le mérite de poser la problématique de la culture en mettant l'accent sur la question de la préservation des cultures du Sud". Il a de même abordé la problématique "du recul de la maîtrise des langues, ce qui, selon lui, impose de réfléchir sur les pratiques littéraires et les approches pédagogiques".
Ce colloque international, dédié aux cultures du Sud, est organisé en partenariat avec l'Université Mohammed V-Agdal (M5A) de Rabat et l'Université Ibn Tofail de Kénitra.