La réalisatrice tunisienne a séduit le jury pour avoir réussi à réunir des témoignages et des documents historiques sur le grand poète tunisien outre des poèmes traduisant son militantisme. Elle a su introduire une fine touche artistique qui a recueilli les ovations du public présent.
Ce film raconte la vie du poète tunisien Abou El Kacem Chebbi, à travers des documents historiques et des témoignages, d’éminentes personnalités intellectuelles et des écrivains de par le monde arabe.
Le jury est composé de Mahjoub Benmoussa, président du Festival du film marocain de Rotterdam, Fouad Zouirik, critique et auteur établi aux Pays-Bas et Abdeslam Moussaoui, directeur artistique du Festival national du film éducatif de Fès.
Le prix du jury, présidé par le réalisateur marocain, Mohamed Belhadj, a été décerné au jeune Marocain Ali Benjelloun pour son film “Parcours de réfugiés” (52 minutes) qui a mis à nu les souffrances d’émigrés des sociétés africaines et moyen-orientales qui ont préféré se réfugier au Maroc pour fuir les guerres et la pauvreté.
Le prix de la réalisation a été attribué à la réalisatrice libanaise, Eliane Raheb, pour son film “Hayda Libnan” (58 min) qui relate les conflits confessionnels au Liban et brosse un tableau dramatique de la situation née au lendemain de la guerre civile.
Outre le Maroc, ces films ont représenté la Mauritanie, le Liban, la Tunisie, l’Egypte, la Palestine, la Turquie, l’Italie, la Belgique, les Etats-Unis, la France ainsi que la Syrie, invitée d‘honneur de cette deuxième édition.
Lors de ce Festival marqué par l’organisation d’un colloque sous le thème «L’images des Arabes dans le film documentaire : Vers un rapprochement entre les civilisations» et d’une conférence sur les films documentaires programmés sur la chaîne satellitaire «Al Jazeera», un hommage a été rendu au réalisateur marocain, Mohamed Belhadj et au metteur en scène syrien, Raymond Boutros.