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Cette triptyque aura pour objectif l'installation d'une vigilance climatique (à long terme - décennie, décade, siècle) et d'une vigilance météorologique (à court terme) pour réduire la vulnérabilité, renforcer la résilience en réussissant une adaptation aussi bien réactive que planifiée et souscrivant à tout effort d'atténuation, a-t-il précisé, dans un entretien à la MAP.
Et d'expliquer que la vigilance climatique s'articule autour de trois axes. Il s'agit du développement des capacités de savoir en disposant de mesures précises, d'informations bien traitées et de ressources humaines hautement qualifiées pour traiter, interpréter et tirer le maximum d'enseignements.
Le deuxième axe se rapporte au développement des capacités de réaction. Cette mesure consiste à démontrer une capacité technique pour réagir et partant réduire les impacts négatifs, ce qui requiert une mobilisation et une coordination efficace en vue d'optimiser toutes les démarches et actions à entreprendre.
Quant au troisième axe, il porte sur le développement des capacités de prévention aussi bien dans l'aspect météorologique que dans celui climatique, a encore expliqué M. Moksit qui assure également la vice-présidence du groupe scientifique relevant du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Pour lui, "il faut passer d'un concept de la gestion de la crise à celui de la gestion de la connaissance du risque", soulignant l'impératif de "renverser une situation de réaction en une situation de prévention" tout en oeuvrant à "transformer une situation de risque en une situation d'opportunité".
Et de poursuivre que les programmes de la DMN s'inscrivent dans cette perspective dans la mesure où la direction veille "au renforcement de ses capacités de mesurer fidèlement et précisément les données et de collecter, traiter et d'emmagasiner les informations". Elle tient aussi à l'utilisation des modèles les plus "sophistiqués" au niveau international.
Avec cette capacité d'avoir des modèles très performants, fruit de collaboration de plusieurs pays, la DMN a pu tourner son calculateur au niveau de Casablanca deux fois par jour selon quatre modèles. "Tout cet arsenal s'ajoute à notre expertise de prévisionniste, et à notre mission d'examiner les données, scruter le ciel et décider à longueur de journée ou la semaine qui suit. Avec cet arsenal, on participe de façon intelligente et utile pour anticiper le temps et mieux le gérer", a-t-il dit.
M. Moksit, qui fait également fonction de 3ème vice-président de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), n'a pas manqué de reconnaître que davantage d'efforts doivent être consentis pour assurer une veille scientifique et technologique et disposer de meilleurs instruments et de meilleurs calculateurs et modèles.