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La cellule n°9 est l’appellation qui symbolise la souffrance des enseignants ayant passé plus de 34 ans d’exercice dans les écoles publiques sans pouvoir dépasser cette échelle. Ils stagnent à 4.000 DH au maximum par mois. Pourtant, dans la même école, des enseignants travaillant le même nombre d’heures perçoivent un traitement mensuel de 9000 DH. Ainsi, ces milliers d’enseignants qui se sentent lésés, notamment ceux qui se rapprochent à l’âge légal de la retraite « ressentent aujourd’hui une humiliation sans égale et sont prêts à militer par tous les moyens pour recouvrer leur dignité », affirme Mohcine Aârafate, coordinateur d’Essaouira.
Les enseignants affiliés à la Coordination revendiquent, d’une part la promotion à l’échelle 10, un dédommagement pour les arriérés. Dans un communiqué de presse, ils appellent d’autre part, à la suppression de cette échelle au niveau de l’enseignement public pour permettre aux futurs enseignants d’accéder directement à l’échelle 10.
Devant le mutisme du département d’Akhchichine, les enseignants continuent à manifester par milliers. Ils sont soutenus dans leur lutte par les parents d’élèves et même par des citoyens. En outre, certains parmi eux ont décidé de recourir à de nouvelles formes de lutte. Ainsi, Mohamed Jouihri a-t-il décidé de marcher à pied de Rabat Tiflet où est inhumé le défunt Driss Benzekri. « C’est un message pour revendiquer la réparation communautaire de tous les prisonniers de la cellule n°9 », affirme notre source. D’autres enseignants ont réitéré leur volonté de se mettre en grève de la faim jusqu’à l’obtention de leur droit.
Rappelons enfin que, devant cette situation caractérisée par la multiplication des grèves, l’année scolaire 2010-2011 a été fortement perturbée.