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"C'est un réseau", a déclaré mercredi le chef de la police thaïlandaise Somyot Poompanmoung à la presse, au lendemain de la diffusion d'images de vidéosurveillance, montrant un homme en train de déposer un sac à dos devant le sanctuaire Erawan quelques minutes avant l'explosion dans le quartier commerçant de Chidlom.
La police thaïlandaise a lancé un appel à témoins et offre une récompense d'un million de bahts (25.400 euros) pour toute information menant à son arrestation. En outre, elle a diffusé mercredi son portrait-robot et a précisé qu'un mandat d'arrêt serait émis dans les prochaines heures.
L'homme, non identifié, plutôt jeune a une chevelure brune très fournie et porte des lunettes noires. Le jeune homme pourrait être "étranger ou thaïlandais", a des cheveux bruns frisés, apparaît vêtu d'un T-shirt jaune et d'un short foncé. Sur les images, il vient s'asseoir devant les grilles du sanctuaire avant de glisser calmement sous un banc son sac à dos. Il quitte ensuite les lieux, un sac plastique bleu à la main et semble consulter un téléphone portable.
La police a pu retrouver et interroger le conducteur de la moto-taxi que le principal suspect aurait empruntée pour quitter les lieux lundi soir mais n'a fourni aucun détail après son témoignage.
L'attaque, sans précédent dans la capitale thaïlandaise, s'est produite à une heure de pointe devant le sanctuaire Erawan et a fait 20 morts et plus de 120 blessés.
Onze étrangers figurent parmi les victimes : des Chinois, des Singapouriens, un Indonésien, une Britannique résidant à Hong Kong et plusieurs membres d'une même famille malaisienne. Parmi les blessés, 68 seraient toujours dans un état critique.
Pour ce qui est d’une seconde explosion mardi après-midi à proximité de la station de métro Saphan Taksin, proche de la rivière Chao Praya, et qui n’a pas fait de blessés, la police a indiqué qu'il existait un lien entre les deux attaques. Mais mercredi le chef de la police a finalement précisé qu'il pourrait aussi s'agir d'une "imitation". Si aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attentat, les autorités semblent avoir exclu la possibilité qu'il s'agisse d'une action des insurgés musulmans du sud du pays. Dans ce contexte, la junte au pouvoir a décidé de renforcer la sécurité dans les zones touristiques, notamment dans les lieux qui attirent de nombreux visiteurs chinois "pour regagner leur confiance" a-t-on indiqué.
Dans les grands centres commerciaux proches du sanctuaire, la sécurité a été nettement renforcée et les allées étaient étrangement calmes.
Habituée aux longues crises politiques, la Thaïlande a connu plusieurs épisodes de manifestations violentes mais jamais d'attentat à la bombe de ce type.