Cervantès célèbre la Journée internationale de la femme : «Le mur» d’Itziar Pascual sur scène à Casablanca et à Rabat


ALAIN BOUITHY
Jeudi 10 Mars 2011

Cervantès célèbre la Journée internationale de la femme : «Le mur» d’Itziar Pascual sur scène à Casablanca et à Rabat
Les Instituts Cervantès de Casablanca et de Rabat, en collaboration avec l’Ambassade d’Espagne au Maroc, ont choisi de célébrer la Journée internationale de la femme sur les planches, offrant au public un spectacle de théâtre en darija sur la violence à l’égard des femmes.
«Le mur» (la pared en darija) est l’intitulé de la pièce réalisée par le Centre méditerranéen Al Kasaba pour les arts du spectacle, sous la direction artistique de Fatima Makdad.
Mise en scène par Mohamed Amine Benyoub, avec Abdellatif Firdaouss (adaptation), Zineb Makdad (scénographie) et Lina Slimani Belmouaz (son), cette création est librement inspirée d’un  texte de la dramaturge d’origine espagnole Itziar Pascual. Cette pièce a été jouée au théâtre de l’Institut Cervantès de Casablanca, mardi 8, déclaré Journée internationale de la femme.
Une deuxième représentation sera donnée, jeudi 10, à l’Institut Cervantès de Rabat, à partir de 20h. L’occasion pour le public d’apprécier un spectacle qui évoque de la manière la plus éloquente une thématique préoccupante à bien des égards. Puisqu’il s’agit bien d’un «mur de silence et d’opprobre» qui entoure le thème de la violence entre les hommes et les femmes.
En effet, la pièce relate l’histoire de «Maria Amparo, victime des mauvais traitements d’un mari et d’un fils violents, (qui) se réfugie dans un monologue intérieur auquel répond, de l’autre côté du mur, le monologue de Mujer».
Témoin de ce drame quotidien, cette dernière, écrivain de son état, «est prise au piège dans ses propres contradictions, entre la rébellion et la peur, entre le confort du silence et le désir de dénonciation. Un désir de communication qui sera difficile et raté».
«Le mur» est interprété par les comédiens Hajar Ezzamrani, Chaimae Ejjbiri et Noureddine Saadane.
«Le choix de cette pièce est prémédité et comment ne pas l’être quand une œuvre dramatique nous met en face de nous-même pour nous raconter notre propre histoire voire notre propre vie ?», souligne la troupe de théâtre «Al Kasaba». Et de préciser qu’elle «a manifestement emprunté le Mur («El Pared de Itisiar Pascual») pour  relater un excès de misogynie consécutif à quelque déboire dans le genre, mêlé à un déchirement dans l’âme. A travers cette œuvre notre troupe a avoué, déclaré, rendu manifeste d’une façon artistique, cette contradiction d’un désir, d’un attachement aux formes existantes ou héritées de la condition féminine».
Travailler principalement avec les jeunes sur des textes de grands dramaturges, romanciers et poètes à l’instar d’Ahmed Lamsieh, Zakaria Tamer, Taib Laalej est l’objectif que s’est assigné le Centre méditerranéen Al Kasaba pour les arts du spectacle. Fatima Makdad, diplômée et professeur de l’ISADAC, est la directrice de cet établissement fondé en 2000.
Outre la pièce «Le mur» de Pascual Itisiar (2010), la troupe Al Kasaba revendique deux autres productions : «Galilée Galiliou», d’après la vie de Galilée de Brecht (2008) et «Histoire d’une place», contes inspirés de la place de Jamae Lafna (textes de Mohamed Hassan Aljoundi et Mohamed Amine).


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