Elles ont eu beau chercher à instaurer un dialogue en bonne et due forme, le chef du gouvernement avait sa conception bien à lui du dialogue.
Un monologue obtus, au fait, têtu et obstiné. Tout ce qu’il se plaisait à «proposer», c’était son point de vue à lui, genre, «c’est impossible», l’Etat n’a pas les moyens pour »…
Et pendant ce temps, en cavalier seul, dans une approche trop dictatoriale, il s’est fait un devoir de remettre en cause les acquis des classes laborieuses, à travers ses réformes assassines telles que celles ayant affecté la Caisse de retraite ou la Caisse de compensation.
Et pendant ce temps, les prix des produits de première nécessité, comme ces montants couchés sur les factures de consommation d’eau ou d’électricité, ne cessaient de monter en flèche.
Il n’en avait cure, le chef. Il se plaisait et se complaisait dans son entêtement. Sa conception du dialogue, il en a par ailleurs donné un aperçu très édifiant en marge de la crise qu’il veut inextricable des profs stagiaires, quand il a juré de ne pas « reculer » ni de « se rétracter » ! C’est cela la politique à la Benkirane. Jurer au lieu de gérer. Un autre aspect d’une basse exploitation de la religion. Chercher à mauvais escient qui plus est à faire interférer le religieux et le temporel.
Aujourd’hui, les ouvriers, fonctionnaires, artisans, commerçants, agriculteurs … et autres chômeurs crient à l’unisson, via toutes les centrales syndicales, à l’exception de celle orpheline (Bonjour Si Lyatim) à la solde du parti de la Lampe, pour que cessent les exactions gouvernementales, pour leur dignité, pour une amélioration aussi juste qu’indispensable de leurs revenus, pour le respect des libertés syndicales …
Pour que Benkirane et les siens entendent raison, pour qu’ils prêtent attention à toutes ces revendications et non se contenter d’écouter leur ego et les consignes et directives de quelques organismes d’ailleurs, FMI en tête.