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Organisé en collaboration avec le Secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, le Forum, dont l’objectif est de braquer les projecteurs sur l’état d’avancement des systèmes des contributions nationales (NDC) conclus par l’Accord lors de la COP21 à Paris, jouit de l’appui de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, plus ancienne fondation associée à un parti politique en Allemagne, notamment le parti social-démocrate allemand, et œuvrant pour la promotion et le renforcement de la social-démocratie.
Si, d’une part, l’AMCDD entend profiter de ce Forum national de la société civile environnementale pour provoquer un sursaut politique, mais également en vue d’en finir avec l’écart entre les contributions nationales et les objectifs de l’Accord de Paris, elle ambitionne également d’engager des négociations pour élaborer une position nationale de la société civile environnementale par rapport à l’évolution des efforts pour le climat au niveau national dans l’optique d’envisager au mieux la réussite de la COP24.
A vrai dire, l’organisation dudit forum est plus que jamais d’actualité. En effet, alors que le traité historique de responsabilité commune sur le climat, signé le 12 décembre 2015, lors de la COP 21, en présence de 195 nations, stipulait de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C, voire 1,5°C d’ici la fin du siècle, on doit avouer que de nos jours, l’histoire qui s’écrit est à des années-lumière des prévisions souhaitées. Résultat, la planète est sur une trajectoire de réchauffement de plus 3°C. D’ailleurs, les trois dernières années ont été les plus chaudes de l’histoire.
Pour ceux qui en doutent encore, il suffit de se remémorer la récente sortie médiatique d’Antonio Guterres, le chef de l’ONU. « Le monde a deux ans pour agir contre le changement climatique. Si nous ne changeons pas d’orientation d’ici à 2020, nous risquons des conséquences désastreuses pour les humains et les systèmes naturels », a-t-il averti. Et d’ajouter, d’une part, que «le changement climatique va plus vite que nous» et d’autre part, qu’«il est impératif que la société civile – jeunes, groupes de femmes, secteur privé, communautés religieuses, scientifiques et mouvements écologiques dans le monde – demande des comptes aux dirigeants».
Ainsi, c’est avec l’ombre pesante de cette menace existentielle directe que l’AMCDD souhaite dans son communiqué «une mobilisation des acteurs étatiques et non étatiques, (collectivités, société civile, universitaires) à travers le monde, ainsi qu’une diversification de leurs modes d’action, pour faire avancer les négociations et surtout les réalisations nationales et territoriales». Une aspiration qui passe par la création d’un manuel de procédure «Rulebook», avec des règles applicables et détaillées pour expliciter qui sont les acteurs, à quel moment doivent-ils agir et par quel moyen. Soit une manière d’envisager au mieux la réussite de la COP24.