I l semble que la décision historique du président américain, Donald Trump, reconnaissant la souveraineté entière et pleine du Royaume du Maroc sur son Sahara a poussé des partis, qui soutiennent la chimérique RASD et leurs projets séparatistes déstabilisateurs de la région maghrébine, à revoir leur copie et à adopter des positions plutôt sages concernant le conflit du Sahara. La preuve en est, le Parti nationaliste basque (PNV) connu pour son hostilité au Maroc et à son intégrité territoriale. Selon Europa Press, ce parti a affirmé, mercredi, que le Polisario doit comprendre «ce qui est possible et ce qui est impossible» pour parvenir à une solution à la question du Sahara marocain. «Le monde a beaucoup changé ces dernières années. Ainsi, il faut faire comprendre au Polisario ce qui est maintenant possible et ce qui est impossible» pour le règlement de la question du Sahara, a déclaré le porte-parole de ce parti au Congrès des députés espagnol, Aitor Esteban. «Du point de vue géostratégique, le Polisario a perdu (…) donc il doit chercher une solution dans le cadre du possible» pour régler ce conflit artificiel, a-t-il mis en exergue lors d'un débat tenu en présence du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et de plusieurs membres de l’exécutif. En clair, Aitor Esteban exhorte le Polisario, qui a échoué sur tous les plans, militaire et diplomatique, à reconnaître cette nouvelle réalité géopolitique, à se départir de ses projets séparatistes fantasmagoriques et à adhérer au Plan d’autonomie proposé par le Maroc depuis 2007 et soutenu par la communauté internationale. «Nul ne peut nier l’importance géostratégique de plus en plus affirmée du Maroc, dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration illégale et d’autres domaines», a, par ailleurs, précisé Aitor Esteban. Pour cette raison, le porte-parole du PNV a mis l’accent sur l’impératif de préserver une bonne relation avec le Maroc, «un pays important» pour l’Espagne et l’UE. Cette position exprimée par le membre du PNV est plus positive et avancée que celle exprimée lors de ce débat par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez qui a souligné, selon une dépêche d’Europa Press, la «centralité de l’ONU» dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara. Selon lui, le gouvernement espagnol travaille avec le Secrétaire général de l'ONU pour la nomination d'un envoyé spécial du S.G de l’ONU, lequel poste est vacant depuis 18 mois, estimant que cette absence «entrave la poursuite des négociations entre les parties». «La centralité de l'ONU est claire pour nous et nous n'ignorons pas le sort d'un peuple avec lequel nous avons des liens historiques», a-t-il mis en exergue. Il y a quelques jours, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha González Laya, avait suscité la polémique quand elle avait souligné lors d’un entretien avec la radio Onda Cero que «la solution au problème du Sahara occidental ne dépend pas de la volonté ou de l’action unilatérale d’un pays, quelle que soit sa taille, mais le centre de gravité est à l’ONU». D’aucuns diront que les membres du gouvernement espagnol prennent ce genre de positions mitigées pour ne pas provoquer la colère de Podemos, qui fait partie de la coalition gouvernementale et dont les positions sont hostiles au Maroc et à son intégrité territoriale. Et c’est peut-être dans ce sens qu’il faut entendre les propos tenus par le leader du Parti populaire (parti de l’opposition), Pablo Casado, qui a fortement critiqué le président du gouvernement en l’accusant de devenir l’otage des partis de gauche comme Podemos. «Casado a rappelé une question délicate qui inquiète concernant la politique étrangère du gouvernement, comme la tension avec Podemos pour la souveraineté du Sahara occidental et les problèmes que cela engendre dans la relation institutionnelle avec le Maroc», a souligné le site espagnol La Politica-Online. «Qu'en est-il du Maroc et des relations transatlantiques avec les Etats-Unis?», s’est interrogé Pablo Casado, tout en se demandant «comment il est possible que la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, ait appris "de la presse" la décision de reconnaître la souveraineté marocaine» sur son Sahara. Le quotidien espagnol ABC avait écrit récemment que les Etats-Unis n’avaient pas consulté l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale du Sahara marocain, à propos de la reconnaissance de la souveraineté du Royaume sur son Sahara, tandis que le membre dirigeant du parti d’extrême droite, VOX, Jorge Buxadé, avait affirmé que «le partenaire le plus fiable pour les Etats-Unis dans le détroit de Gibraltar est le Maroc. L’Espagne n'est plus pertinente dans la politique internationale des Etats-Unis».
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