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De la célèbre troupe de Bouchaib Bidaoui qui a enchanté le Royaume durant deux décennies (50 et 60), il ne reste que de beaux souvenirs. Et encore trois artistes qui vivent en retrait, loin des planches. Sauf un, qui n'a toujours pas renoncé à sa carrière, en faisant de la pub.
Boujemaâ Oujoud, plus connu sous le pseudonyme affectueux de Baâzizi est l'un des rares survivants de la fameuse troupe qui a eu ses années de gloire au tout début du Protectorat pour connaître son apogée dans les années 60 grâce à la seule magie des ondes radiophoniques.
Les pièces théâtrales du dimanche matin faisaient la joie et le bonheur de tout le peuple marocain, l'oreille collée au transistor pour ne rein rater des répliques des maîtres de l'humour, les regrettés Ahmed Kadmiri, Bouchaib Bidaoui, Abderrahmane Souiri, Driss Abbas, Ahmed El Jamali, Abdesslam El Meknassi, M'Fadel Lahrizi, Maréchal Kibou et évidemment Baâzizi au long cours.
Une époque brillante pour ces pionniers des planches qui jouaient pour leur seul plaisir et faisaient le bonheur des gens, les jours du repos dominical.
Boujemaâ se souvient de ses moments glorieux : " La troupe était réunie autour d'un seul idéal : faire plaisir aux gens. On s'éclatait durant les répétitions et on se surpassait sur scène. Il y avait une telle complicité et une totale connivence que l'on jouait sans se regarder, c'était presque spontané. D'aucuns n'hésitaient pas à improviser et à rajouter au texte initial. Pas tous, évidemment. Seuls les maîtres comme Kadmiri ou Bidaoui ".
Comment expliquer dès lors cette réussite exceptionnelle qui a résisté au temps durant une vingtaine d'années ?
Baâzizi l'explique le plus naturellement du monde : " Dès le départ, le public marocain s'est accroché aux amarres de notre humour décapant, car outre les situations qu'il évoquait, c'étaient des scènes de vie de la société en général avec toutes ses composantes et ses diversités.
Nos pièces théâtrales reflétaient le Maroc d'alors, uni autour d'un substrat où coexistaient des gens de différentes confessions.
Le Bledard, le Berbère, le Juif, entre autre, tous avaient leur place dans la société marocaine. Au-delà des tensions, des algarades ou des frictions, on se respectait dans nos pièces théâtrales. Hélas, que reste-il de cette belle harmonie dans le monde où nous vivons ? "
A 72 ans, Baâzizi a vécu pleinement et ne regrette rien : " Sauf mes meilleurs amis, mes frères de cette belle époque qui sont partis pour un monde meilleur", dit-il avec beaucoup de tristesse dans la voix.
Baâzizi a tâté du cinéma et a tourné dans une quinzaine de films dont il ne se souvient même pas des titres et encore moins de leurs années de …. tournage.
Et aujourd'hui, a-t-il définitivement quitté la scène artistique ?
" Non, je me suis tourné vers la pub. C'est plus avantageux avec le physique dont Dame Nature a bien voulu me doter. Je suis devenu la référence pour valoriser le thé. Alors, on s'arrache ma belle stature pour vanter les marques du produit. Tout comme je suis fortement sollicité pour assurer le rôle de majordome dans les cérémonies de mariage. On dit que je porte bonheur à la mariée et qu'elle a, à chaque fois, eu beaucoup d'enfants (rires sonores).
Et tant pis pour le planning familial (rires carrément stridents) "
Un dernier souhait ?
" Pourquoi ne pas rediffuser ces pièces radiophoniques à l'attention de la nouvelle génération, ne serait-ce que pour leur faire découvrir la dimension de Bouchaib Bidaoui et Ahmed Kadmiri ? "
Message transmis à qui de droit, à moins qu'une radio privée ne suive le filon !....
Boujemaâ Oujoud, plus connu sous le pseudonyme affectueux de Baâzizi est l'un des rares survivants de la fameuse troupe qui a eu ses années de gloire au tout début du Protectorat pour connaître son apogée dans les années 60 grâce à la seule magie des ondes radiophoniques.
Les pièces théâtrales du dimanche matin faisaient la joie et le bonheur de tout le peuple marocain, l'oreille collée au transistor pour ne rein rater des répliques des maîtres de l'humour, les regrettés Ahmed Kadmiri, Bouchaib Bidaoui, Abderrahmane Souiri, Driss Abbas, Ahmed El Jamali, Abdesslam El Meknassi, M'Fadel Lahrizi, Maréchal Kibou et évidemment Baâzizi au long cours.
Une époque brillante pour ces pionniers des planches qui jouaient pour leur seul plaisir et faisaient le bonheur des gens, les jours du repos dominical.
Boujemaâ se souvient de ses moments glorieux : " La troupe était réunie autour d'un seul idéal : faire plaisir aux gens. On s'éclatait durant les répétitions et on se surpassait sur scène. Il y avait une telle complicité et une totale connivence que l'on jouait sans se regarder, c'était presque spontané. D'aucuns n'hésitaient pas à improviser et à rajouter au texte initial. Pas tous, évidemment. Seuls les maîtres comme Kadmiri ou Bidaoui ".
Comment expliquer dès lors cette réussite exceptionnelle qui a résisté au temps durant une vingtaine d'années ?
Baâzizi l'explique le plus naturellement du monde : " Dès le départ, le public marocain s'est accroché aux amarres de notre humour décapant, car outre les situations qu'il évoquait, c'étaient des scènes de vie de la société en général avec toutes ses composantes et ses diversités.
Nos pièces théâtrales reflétaient le Maroc d'alors, uni autour d'un substrat où coexistaient des gens de différentes confessions.
Le Bledard, le Berbère, le Juif, entre autre, tous avaient leur place dans la société marocaine. Au-delà des tensions, des algarades ou des frictions, on se respectait dans nos pièces théâtrales. Hélas, que reste-il de cette belle harmonie dans le monde où nous vivons ? "
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" Non, je me suis tourné vers la pub. C'est plus avantageux avec le physique dont Dame Nature a bien voulu me doter. Je suis devenu la référence pour valoriser le thé. Alors, on s'arrache ma belle stature pour vanter les marques du produit. Tout comme je suis fortement sollicité pour assurer le rôle de majordome dans les cérémonies de mariage. On dit que je porte bonheur à la mariée et qu'elle a, à chaque fois, eu beaucoup d'enfants (rires sonores).
Et tant pis pour le planning familial (rires carrément stridents) "
Un dernier souhait ?
" Pourquoi ne pas rediffuser ces pièces radiophoniques à l'attention de la nouvelle génération, ne serait-ce que pour leur faire découvrir la dimension de Bouchaib Bidaoui et Ahmed Kadmiri ? "
Message transmis à qui de droit, à moins qu'une radio privée ne suive le filon !....