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l’histoire oubliée par la mémoire
La langue préserve l’histoire oubliée par la mémoire humaine puisqu’elle résulte d’une accumulation civilisationnelle, sociale et historique, a indiqué, vendredi soir à Casablanca, la poétesse mexicaine Myriam Moscona. Lors de la présentation de son ouvrage “Tissu de Sevoya” dans le cadre de la 24ème édition du Salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL), l’écrivaine a relevé qu’elle écrit en “ladino” en vue de préserver ce mode d’expression judéo-espagnole qui représente une composante essentielle de la culture séfarade masquée par les langues vivantes comme l’anglais et l’espagnol. Elle a indiqué que de nombreuses langues locales, rarement utilisées dans l’écriture, ont disparu au Mexique et avec elles une part prépondérante de l’identité et de la culture locale.
A mi-chemin entre l’écriture, la poésie et l’histoire, Moscona a réussi à travers cette littérature inédite à faire plonger le lecteur dans le territoire secret du mot et de sa puissance salvatrice. Dans cet ouvrage où la thématique familiale est omniprésente, l’auteure fait voyager le lecteur entre l’enfant (personnage principal), la mère et la grand-mère, dans un moule adouci par une pointe d’humour suivant un ordre anti-chronologique.
Moscona, qui est également journaliste et traductrice, a concédé que son œuvre “Tissu de Sevoya” peut être difficile à lire puisqu’elle repose, lors de la narration de certains événements, sur un mode descriptif multidimensionnel du drame des séfarades à cette époque adoucie par les anecdotes vécues par les différents personnages. Elle a en outre fait part de sa fierté d’écrire en ladino, relevant qu’il s’agit pour elle d’une réconciliation avec soi-même.