
Le conflit fratricide depuis son début a déjà fait plus de cinq mille cinq cents morts et mis hors de leur foyer plus d’un million de civils.
Cette dramatique situation qui n’ose se décrire ni de guerre civile pour les rebelles séparatistes ni par procuration pour le régime de Kiev n’a qu’une malédiction, celle d’être attisée par une influence étrangère, comme au beau vieux temps d’une certaine guerre froide.
D’un côté, on a Moscou qui n’a jamais pardonné l’émancipation de la vassalité d’un territoire qui, en temps et espace, a toujours semblé lui appartenir et qui d’une suite d’idées à l’annexion de la Crimée, ampute, impunément sur le terrain et avec tous ses meilleurs moyens, l’Ukraine de son Oriental, un peu comme pour recoller les morceaux perdus d’un bloc qu’une certaine perestroïka, naguère, avait fait éclater.
En face, un pantin, l’Ukraine et des Occidentaux et à leur tête les USA. En dépit de sanctions économiques certes, douloureuses à l’encontre de la Russie de Poutine mais, in fine, pas si fatales pour le sou, ils se déclarent impuissants à mettre en œuvre les engagements pris et frileux, au contraire du vis-à-vis, ils n’osent pas mettre le doigt dans l’engrenage.
La réconciliation entre le Donbass insurgé et Kiev s’en voit, de jour en jour, repoussée. Elle n’est pas pour demain la veille.