
Parmi ces localités figurent Kolofata et Fotokol, deux villes camerounaises sous haute tension où Boko Haram a multiplié les attaques et les enlèvements ces derniers mois. A Fotokol, à proximité du lac Tchad, "au moins trois civils ont été tués" par les islamistes. Le bilan global de ces attaques "est certainement lourd", notamment du côté de Boko Haram, "mais reste indéterminé" pour le moment, selon la même source.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a assuré lundi soir que "nos frontières demeurent infranchissables".
Depuis plusieurs mois, les islamistes ont intensifié leurs incursions armées au Cameroun, amenant le gouvernement camerounais à envoyer des renforts dans l'Extrême-Nord, où plus d'un millier de soldats ont été déployés.
L'armée camerounaise annonce régulièrement avoir tué de nombreux islamistes dans la région. Le 17 octobre, elle avait affirmé avoir tué 107 islamistes lors d'intenses combats aux cours desquels huit soldats camerounais avaient perdu la vie.
Le président Paul Biya a promis l'"éradication totale" du groupe nigérian après la récente libération de 27 otages chinois et camerounais, enlevés en mai et juillet lors d'attaques attribuées à Boko Haram.
L'insurrection de Boko Haram ensanglante depuis 2009 le Nigeria, et de plus en plus les pays alentours. Plus de 10.000 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées depuis cinq ans au Nigeria dans les attaques de Boko Haram et leur répression féroce par les forces de sécurité nigérianes. Une cinquantaine d'adolescents ont été tués lundi dans l'attentat commis par un kamikaze déguisé en collégien dans un lycée public de garçons de Potiskum, capitale économique de l'Etat de Yobe, l'un des trois Etats placés sous loi martiale depuis un an et demi.