Bienvenido Señor Sanchez !

Le chef du gouvernement espagnol au Maroc pour sceller le réchauffement des relations entre les deux pays


Rachid Meftah
Jeudi 7 Avril 2022

Bienvenido Señor Sanchez !
Sur invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, se rend au Maroc en visite officielle, à partir d’aujourd’hui. C’est ce qu’a annoncé un communiqué du ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie qui indique qu’«à cette occasion, le Souverain aura des entretiens officiels avec le chef du gouvernement espagnol » de même qu’il offrira « un iftar officiel en l’honneur de l’illustre hôte du Souverain ».

Sa Majesté le Roi a eu jeudi 31 mars un entretien téléphonique avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, au cours duquel le Souverain a réitéré sa Haute appréciation du contenu du message que celui-ci lui a adressé le 14 mars.

A cet égard, un communiqué du Cabinet Royal a souligné que cette lettre était conforme à l’esprit du discours Royal du 20 août 2021 et répondait à l’appel du Souverain à «inaugurer une étape inédite dans les relations entre les deux pays ».

En effet, la nouvelle position, exprimée dans ledit message, reconnaissant, sans équivoque, que « le plan d’autonomie proposé par le Maroc est la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour résoudre le différend du Sahara marocain » constitue un tournant historique dans les relations ancestrales entre les deux grands voisins de part et d’autre de la Méditerranée et met à nu les manœuvres du pouvoir politico-militaire algérien pagayant dans ses contradictions et ses tergiversations inintelligibles en «levant le voile sur la faillite de la diplomatie algérienne et de sa politique belliqueuse contre le Maroc», comme le développe Mohamed Ould Boah dans une analyse rétrospective très édifiante.

Le journaliste de «Pop média», fin connaisseur de la situation géostratégique cahotique qui prévaut dans la région du fait de l’acharnement de la junte militaire qui préside à la destinée de ce grand pays nord-africain dont les desseins ne se fondent sur aucune logique politique ou géopolitique, a souligné dans ce sens : « Dès la reprise des relations diplomatiques du Maroc avec Israël en décembre 2020, écrit Mohamed Ould Boah, le régime algérien a commencé à orchestrer une escalade belliqueuse sans précédent contre le Royaume, au point que certains observateurs avaient craint le déclenchement d’un conflit armé entre les deux pays voisins ». Et d’ajouter : « En effet, l’agressivité s’est d’abord manifestée à travers des accusations gratuites et récurrentes contre le Maroc, constamment désigné comme le responsable de tous les maux de ce pays. Qu’il s’agisse de l’activisme des nombreux opposants exilés en Europe, de l’état délabré des stades de football, de la pénurie d’eau ou de produits de première nécessité, des incendies de forêt, des rapports d’instances internationales comme la Banque mondiale (et comme l’Unicef, tout récemment-NDLR) …, le président Abdelmajid Tebboune et le chef d’étatmajor de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, ont verbalement proféré ces accusations absurdes contre le Royaume, quand ils n’en ont pas laissé le soin à leurs porte-voix attitrés que sont l’agence de presse officielle algérienne (APS) et le mensuel de l’armée algérienne El Djeich ».

Dans le même ordre d’idées, un épisode inouï, l’une des manifestations de l’acharnement hystérique de la bande galonnée et de son président-marionnette et des contractions dans lesquelles patauge Alger, les protestations de la délégation algérienne, lors du forum arabe pour le développement durable, organisé tout dernièrement à Beyrouth, contre le fait que la commission onusienne (CESAO) ait exposé la carte du Royaume intégrant le Sahara marocain, allant jusqu’à menacer de se retirer des travaux de ce colloque.

Toutefois, les responsables de la commission onusienne n’ont pas cédé à la pression infantile des Algériens. Ainsi, grâce à la vigilance des membres de la délégation marocaine qui prenait part à ce forum, le directeur du département des technologies et de l’information, Hidar Fraihat, ayant exposé les cartes des pays arabes, a réitéré l’authenticité de ces cartes qui ont été, a-t-il précisé, adoptées et validées par les Nations unies.

Par ailleurs, pour revenir aux manœuvres forcenées et déboussolées de la junte au pouvoir en Algérie, cette dernière persiste dans sa folie impuissante et recourt aux procédés mafieux du chantage indigne, un chantage gazier très attendu pour contrer le pragmatisme politique de la nouvelle position espagnole.

L’agence de presse officielle algérienne APS se fait l’écho d’une déclaration de Taoufik Hakkar, PDG de la Sonatrach, société étatique des hydrocarbures, affirmant le 1er avril que malgré la crise ukrainienne et la flambée des prix du pétrole et du gaz, « l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects.

Cependant, il n’est pas exclu de procéder à un « recalcul » des prix avec notre client espagnol ». Et comble du désarroi des maîtres d’Alger et de l’absurde qui caractérise leur politique diplomatique aventurière, ils multiplient leurs menaces, à peine voilées à l’encontre de Madrid.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a déclaré, au début de cette semaine, qu’«il est clair que l’Algérie va revoir tous les accords avec l’Espagne, dans tous les domaines, pour voir comment la relation évolue à l’avenir ». En outre, l’Algérie « menace » de maintenir le rappel de son ambassadeur à Madrid, opéré le 19 mars dernier, ce qui s’apparente à une rupture unilatérale des relations diplomatiques entre les deux pays.

Dans ce contexte régional complexe et plein de contradictions où une reconnaissance active de la coopération et des échanges politiques, sécuritaires, commerciaux et culturels entre l’Espagne et le Maroc se met à jour sereinement et sûrement, contre vents et marées et au dam des dirigeants algériens aveuglés par la jalousie ancestrale qu’ils ressentent envers leurs voisins de l’ouest, il apparaît, somme toute pour sauver le soldat Tebboune, que le Maroc devrait peut-être renoncer à son épanouissement régional et continental et à toutes ses grandes avancées diplomatiques…

Rachid Meftah


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