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Lorsque Bantunani s’est confiné pendant un mois à Casablanca, il a pris le temps pour redécouvrir la capitale économique dans “l’errance des nuits”. Un titre de l’album sera dédié à cette ville marocaine. En composant “Perspectives”, cet artiste a voulu s’extirper du confinement. Cet opus est un voyage qui plonge le mélomane à la recherche du temps perdu où chacun des 15 titres est une pause pensive. L’album porte un message qui pousse au dépassement de l’angoisse et de la déprime engendrée par le confinement et la propagation de la pandémie. Cet album, le douzième de l’artiste, est marqué de l’empreinte musicale de Bantunani : un rythme énergique et dansant dès les premières notes, un groove afro funky qui emporte les mélomanes dans des tourbillons discos, et une omniprésence de la basse, qui fait vibrer le cœur et trembler le corps. D’un point de vue esthétique, l’album se veut une représentation de la profondeur, un paysage vu à distance, la sensation de notre espace et du son. En même temps qu’il scrute le passé, l’album envisage l’avenir et ouvre de nouvelles perspectives. Chaque titre parle avec sa propre identité, sa propre thématique qu’il puise dans l’observation du monde ou des mondes sous le prisme du groove trotteur. Le romantisme n’est plus, le monde se décompose et devient terne dans ses excès de violence et d’injustice.
L’artiste s’interroge sur notre capacité à l’émerveillement, comme dans le titre “Another Place” qui est un hymne à l’enfance et à l’affection maternelle. Dans les titres “Casablanca” et “Sunday can wait”, Bantunani esquisse un étrange swing macabre dans une solitude nocturne où la mort se cache. Il faut donc entendre par “Sunday can wait” que non seulement le dimanche mais la mort aussi peuvent attendre. L’album est sorti deux ans après le succès éclatant de “Moonkinjazz” qui fut salué par les critiques et les radios. Dans sa recherche du son absolu, “Bantunani” a collaboré avec les meilleurs ingénieurs de son, dont James Auwarter, son fidèle mixer Sefi Carmen et le légendaire Philipe Larsen. Entre Kinshasa, Paris, Londres et Casablanca, Bantunani brasse les sonorités autour de ses racines congolaises mais c’est avant tout avec ses enfants qu’il travaille le plus.
Ces Mininanis comme on les surnomme sont issus du conservatoire et ont parcouru les scènes avec leur père. A rappeler que la tournée de son nouvel album “Perspectives” est annoncée pour mars 2021. L’artiste a ainsi programmé de se produire respectivement à Kinshasa, Paris, Fès, Madrid, Casablanca et Bruxelles.