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«Ce sont les graines germées», a déclaré Reinhard Burger, le patron de l'Institut Robert-Koch, l'autorité fédérale de contrôle des maladies. «Les personnes qui ont consommé des graines germées sont neuf fois plus exposées au risque de diarrhées hémorragiques que les autres.» «L'épidémie n'est pas terminée», a-t-il ajouté. Les autorités sanitaires allemandes ont par ailleurs levé leurs réserves à la consommation de concombres, de tomates et de salades. Apparue début mai, la contamination a affecté près de 3.000 personnes. Trente cas mortels ont été signalés, 29 en Allemagne et un en Suède, selon les derniers bilans disponibles.
Les experts fédéraux qui tentent de déterminer l'origine de la contamination ont procédé à un millier d'analyses d'échantillons centrées sur ces graines germées. Aucune analyse n'a été positive mais les études épidémiologiques et les enquêtes de traçabilité permettent néanmoins d'identifier les graines germées comme étant la source de l'épidémie.
«Il est très satisfaisant de présenter cette découverte aujourd'hui, d'être en mesure d'isoler la cause et la source de l'infection», a ajouté Reinhard Burger. Il s'est félicité de «l'intense coopération» entre les autorités sanitaires et les autorités de surveillance de la sûreté des produits alimentaires.
L'enquête s'est centrée sur une ferme bio du Land de Basse-Saxe, qui a été fermée le week-end dernier.
La souche particulièrement virulente de la bactérie Escherichia coli en cause dans cette flambée épidémique peut provoquer des hémorragies intestinales.
Elle se traduit par des diarrhées banales ou sanglantes dans les cas les plus graves, des maux de tête et de vives douleurs abdominales mais peut également être associée à des problèmes rénaux plus graves, connus sous le nom de syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Sur les 3.000 cas à ce jour observés, plus d'un quart ont conduit à un SHU.
Illustration de la virulence de la bactérie, nombre de malades sont de jeunes adultes qui devraient théoriquement être plus résistants que d'autres catégories de population.
La Russie va, par ailleurs, lever son embargo sur les importations de légumes de l'UE imposé la semaine dernière en raison d'un risque bactérien, a assuré vendredi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à l'issue d'un sommet Russie-UE à Nijni Novgorod.
«Nous sommes heureux de nous être mis d'accord pour lever l'embargo sur les légumes européens», a déclaré M. Barroso.
Il n'a pas précisé quand cela serait fait mais a indiqué que l'UE enverrait des certificats à la Russie «aujourd'hui (vendredi) ou demain (samedi)» pour permettre de mettre fin à l'embargo.