Autres articles
-
Célébration de la Journée internationale des monuments et des sites
-
La SNRT forme des étudiants de l’ISADAC aux métiers de la réalisation et la scénographie
-
Mohamed Mbarki : Le 4ème Salon maghrébin du livre d'Oujda propose une programmation innovante
-
"Lettres du Maghreb”: Conférence autour de la réalité du roman arabe
-
Colloque inaugural à Rabat de la 8ème Semaine de la langue espagnole au Maroc
Le Kazakh Sergueï Dvortsevoy qui était en compétition cette année à Cannes, a offert un film coup de poing avec “Ayka”, portrait aux confins du sordide d’une jeune réfugiée kirghize sans papiers poussée aux dernières extrémités pour survivre, dans un Moscou noyé sous la neige.
Dès les premières images et la fuite d’Ayka de l’hôpital où elle vient d’accoucher, laissant son enfant derrière elle, le ton est donné, noir, sombre. Et ce jusqu’à la scène finale et ces larmes de soulagement de l’héroïne, magnifiquement interprétée par Samal Esljamova, quand elle décide de ne pas obéir. Via de longs plans séquences, la caméra de Dvortsevoy ne quitte pas Ayka, dans ce squat où elle est hébergée par un marchand de sommeil, dans ce hangar où elle file aussitôt pour aller plumer et vider des poulets, dans une banlieue de Moscou, ou quand elle soulage ses seins douloureux en les vidant elle-même de leur lait.
Chaînon invisible d’un sous-prolétariat réduit à un état de quasi-esclavage, la femme de 25 ans, menacée par les prêteurs qui lui ont avancé une somme d’argent pour acheter une machine à coudre, quand elle rêvait encore d’avoir son propre atelier, enchaîne les petits boulots mal payés. “Mon film était comme un arbre qui pousse, je ne savais pas forcément où il allait me mener ; un film, c’est un puzzle à résoudre”, a insisté vendredi le réalisateur, en conférence de presse: “80% du scénario a en fait été écrit au jour le jour, avec Samal.
«Après les 20 premières minutes du tournage, le personnage, Ayka, a commencé à vivre sa vie. Elle était vivante, ni moi ni le chef opérateur ne pouvions plus la contrôler”, a souligné Dvortsevoy. “D’habitude on part d’abord du scénario, mais moi je pars d’un moment de l’histoire, et ensuite nous construisons la maison brique par brique”, a poursuivi le réalisateur kazakh, primé pour “Tulpan” en 2008 avec notamment le prix Un certain regard à Cannes. Traitée comme un animal, voire moins bien qu’un animal, comme le montre cette scène où elle nettoie le sol chez un vétérinaire, Ayka semble en permanence au bord du gouffre. Mais l’espoir est là, suggère le réalisateur, avec la seule vraie touche de couleur du film, cette tulipe rouge qui égaie le minuscule réduit où elle se terre pour dormir.
Dès les premières images et la fuite d’Ayka de l’hôpital où elle vient d’accoucher, laissant son enfant derrière elle, le ton est donné, noir, sombre. Et ce jusqu’à la scène finale et ces larmes de soulagement de l’héroïne, magnifiquement interprétée par Samal Esljamova, quand elle décide de ne pas obéir. Via de longs plans séquences, la caméra de Dvortsevoy ne quitte pas Ayka, dans ce squat où elle est hébergée par un marchand de sommeil, dans ce hangar où elle file aussitôt pour aller plumer et vider des poulets, dans une banlieue de Moscou, ou quand elle soulage ses seins douloureux en les vidant elle-même de leur lait.
Chaînon invisible d’un sous-prolétariat réduit à un état de quasi-esclavage, la femme de 25 ans, menacée par les prêteurs qui lui ont avancé une somme d’argent pour acheter une machine à coudre, quand elle rêvait encore d’avoir son propre atelier, enchaîne les petits boulots mal payés. “Mon film était comme un arbre qui pousse, je ne savais pas forcément où il allait me mener ; un film, c’est un puzzle à résoudre”, a insisté vendredi le réalisateur, en conférence de presse: “80% du scénario a en fait été écrit au jour le jour, avec Samal.
«Après les 20 premières minutes du tournage, le personnage, Ayka, a commencé à vivre sa vie. Elle était vivante, ni moi ni le chef opérateur ne pouvions plus la contrôler”, a souligné Dvortsevoy. “D’habitude on part d’abord du scénario, mais moi je pars d’un moment de l’histoire, et ensuite nous construisons la maison brique par brique”, a poursuivi le réalisateur kazakh, primé pour “Tulpan” en 2008 avec notamment le prix Un certain regard à Cannes. Traitée comme un animal, voire moins bien qu’un animal, comme le montre cette scène où elle nettoie le sol chez un vétérinaire, Ayka semble en permanence au bord du gouffre. Mais l’espoir est là, suggère le réalisateur, avec la seule vraie touche de couleur du film, cette tulipe rouge qui égaie le minuscule réduit où elle se terre pour dormir.