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Avec des pertes évaluées à 154 millions de DH en 2009 : Risma subit une nouvelle crevaison


Achir Karim
Mercredi 17 Mars 2010

Titre maléfique, Risma aligne les déconvenues, d’une année à l’autre. Depuis son introduction en Bourse, il y a exactement quatre années, la filiale du Groupe Accor ne réussit finalement qu’à décevoir les épargnants  qui ont tout perdu, et leur temps et leur argent. Pas de dividende et pas de plus-value. Ajouter à cela  les frais de gestion et les diverses commissions, les petits porteurs s’en trouvent plumés.
Cette année encore, Risma annonce un déficit de 148 millions de DH (contre un consensus de -29 millions de DH). Pour les analystes financiers de BMCE Capital Bourse, ce déficit recouvre un résultat financier négatif de 69,4 millions de DH et des charges de restructuration évaluées à 26,8 millions de DH.  Ces mêmes analystes estiment que le déficit net se monte à -154 millions de DH dont 141 millions de DH liés aux travaux de rénovation de l’ex-Hilton.  Et pour ne pas affoler la faune, les analystes financiers de BMCE Capital notent que les réalisations annuelles de Risma au titre de l’exercice 2009 ont été doublement affectées par la fermeture de l’ex-Hilton Rabat pour rénovation et par le ralentissement de l’activité touristique.
Filiale contrôlée à hauteur de 40% par le Groupe Accor, leader européen et n°4 mondial dans les métiers de l’hôtellerie, Risma, qui a vu le jour dans le sillage du Plan 10 millions de touristes, a fait son introduction en Bourse en mai 2006, via une OPV au prix de 240 DH l’action. Une introduction diligentée conjointement par CFG Group et BMCE Bank (à travers CFG Marchés et BMCE Capital Boures) pour lever quelque 250 millions de DH. Son tour de table comprend pourtant des institutionnels, à même de garantir sa stabilité et ses succès. On y compte RMA Watanya (avec 11,7% du capital) ; CFG Développement (7,1%), Mamda-Mcma (7%) ; BMCE Bank (4%) ; CIMR (3,4%) ; CFG Group (2,2%), etc. Près de 20% du capital restant est dilué dans le marché boursier.
Depuis le début de l’année 2010, le titre enregistre des contre-performances successives, cumulant une perte de plus de 16%, à 230 DH l’action, contre 240 DH son prix d’introduction. Crevaison ou pas, le management ne daigne tenir le marché informé de l’évolution de la société et de ses projets. Sans doute, le périmètre de la société s’agrandit, mais le retour sur investissement, en l’occurrence pour les petits porteurs, n’était qu’une vague illusion, devenue un vrai cauchemar aujourd’hui.  Le CDVM, qui fait de la transparence financière son cheval de bataille, a du pain sur la planche. 


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