Autres articles
-
Dans les parcs nationaux, réparer la blessure des Amérindiens
-
Un tiers des aires marines protégées le sont réellement
-
Roda annonce par erreur sa montée en D1. Envahissement de terrain pour rien
-
En Mongolie, léopards des neiges et gazelles sauvages menacés par l'élevage
-
L'intelligence artificielle nous trompe déjà
Une heure avant le coup d’envoi du premier match de la finale NBA, LeBron James est allongé par terre, il lit un livre et se fait manipuler par un kiné sous les yeux de dizaines de reporters curieux: bienvenue en NBA, où les vestiaires sont ouverts à tous les vents.
Le vestiaire a beau être l’espace sacro-saint du sportif, les Ligues sportives américaines y tolèrent les médias, même en finale.
Difficile d’imaginer des journalistes dans le vestiaire de Chelsea ou du Bayern Munich jusqu’à 45 minutes du coup d’envoi de la finale de la Ligue de champions de football... En NBA, c’est possible.
Avant le match N.2, vendredi à Oklahoma, c’était musique à fond et ambiance Jay-Z dans le vestiaire de Miami, qui s’apprêtait à égaliser la série à 1-1. Pour se mettre en condition, LeBron James faisait jouer le dernier album de son +pote+, roi du hip-hop, et dodelinait de la tête, le regard fixe.
Jay-Z fait l’unanimité dans les vestiaires NBA et James avait brisé ce jour-là la routine qui veut que chacun écoute sa musique armée des gros casques +beats+. A Miami, les joueurs en ont tous un rouge et blanc, couleurs du club.
Certains joueurs ont la mine grave et se concentre, d’autres répondent à des journalistes, qui ont toute liberté de les questionner (mais peuvent se faire éconduire) et d’autres encore tapotent sur leur iPad, se servent de boissons énergétiques dans le grand frigo ou mange un morceau assis sur leur chaise.
Deux jours plus tôt, avant le match N.1, James -décidément dans une phase Jay-Z- se faisait étirer son double mètre (2,03 m) et ses 113 kilos par un membre du staff médical, par terre, allongé sur des serviettes blanches, en lisant +Decoded+, le livre de Shawn Corey Carter (l’état civil du chanteur américain), sorti en 2010, sous l’oeil avide des cameramen et des photographes.
A quelques mètres de là, Chris Bosh, absorbé par l’écran, regardait des vidéos sur son ordinateur portable, avec les inévitables +beats+ sur la tête.
Dans les salles NBA, les vestiaires visiteurs sont des boîtes à chaussure sous-dimensionnés par rapport à la taille des géants qui les occupent.
Mais il suffit de marcher quelques dizaines de mètres et d’entrer dans le vestiaire des locaux pour constater la différence. Luxueux fauteuils de cuir, grandes penderies boisées et moquette au sol: à Miami, c’est tout confort.
En NBA, l’opération “portes ouvertes”, qui s’interrompt 45 minutes avant le début du match, reprend 15 minutes après la sonnerie finale. Là, des hordes de médias s’engouffrent dans les vestiaires en quête de déclarations, d’une petite phrase ou d’un coup de gueule.
La plupart des joueurs n’ont pas fini de prendre leur douche. Serviette au tour de la taille et pas tout à fait secs, ils traversent l’espace surpeuplé et s’habillent tranquillement devant tout ce petit monde.
La cohue est telle que les cameramen apportent un escabeau pour trouver un meilleur angle et des perches de plusieurs mètres pour capter les mots.
Les plus grands noms, les LeBron James et Dwyane Wade côté Miami, Kevin Durant et Russell Westbrook côté +OKC+, ont le droit à un podium en salle d’interview pour éviter la foire d’empoigne au vestiaire. Mais plus que pour leurs déclarations, c’est pour leur look que les quatre stars ont fait parler d’elles: tous les quatre se sont montrés chaussés de lunettes épaisses, parfois sans verres comme dans le cas de Westbrook, la grande mode du moment en NBA.
AFP
