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L'explosion a retenti dans l'après-midi sur le côté nigérian du pont El Beid, qui sépare la ville de Ngala-Gamboru au Nigeria et Fotokol au Cameroun.
"Neuf personnes ont été tuées" selon un premier bilan, "toutes sont nigérianes", a déclaré à l'AFP un officier de l'armée nigeriane sous couvert d'anonymat.
Vingt-six personnes ont en outre été blessées, dont 21 Nigérians et cinq Camerounais, a indiqué l'officier.
Le ministère camerounais de la Défense a précisé dans un communiqué mardi matin que les blessés avaient été évacués vers des hopitaux après "l'incident tragique".
Le gouvernement camerounais a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une attaque jihadiste, dans cette région en proie aux violences des groupes Boko Haram et ISWAP (Etat islamique en Afrique de l'Ouest).
"Les premiers éléments de l'enquête et les témoignages des survivants prouvent avec certitude qu'il ne s'agissait pas d'un attentat-suicide", affirme le communiqué camerounais, signé du commandant Cyrill Atonfack.
Selon lui, l'explosion a été provoquée lorsque deux jeunes ont trouvé une grenade et ont tenté de la vendre au marché de Ngala.
"C'est au cours de cette manipulation imprudente que la grenade a explosé", indique le communiqué camerounais.
Ngala-Gamboru, ville commerciale, est minée par le conflit avec Boko Haram depuis août 2014, lorsque les jihadistes du groupe sont entrés dans la ville.
Les troupes nigérianes avaient repris les deux villes frontalières en septembre 2015 avec l'aide des forces tchadiennes après des mois de batailles acharnées.
Mais les combattants jihadistes continuent de mener des attaques sporadiques dans la zone.
Boko Haram est né au Nigeria, et les combats entre le groupe et l'armée ont fait au moins 35.000 morts depuis 2009, et se sont propagés au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
Ces dernières semaines, le Tchad a été confronté à plusieurs attaques meurtrières du groupe jihadiste. Mi-décembre, 14 personnes ont été tuées et 13 portées disparues dans un village de pêcheurs situé sur le pourtour du Lac.
Le Cameroun fait lui aussi face à un regain d'attaques de Boko Haram, selon un rapport d'Amnesty International publié en décembre, qui fait état de 275 personnes, dont 225 civils, tuées en 2019.