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Ces nouvelles frappes meurtrières interviennent alors qu'Israël intensifie son offensive dans le territoire palestinien dévasté et affamé, malgré les pressions internationales croissantes pour faire taire les armes.
Le bilan du "massacre de l'école Fahmi AlJarjaoui" de Gaza-ville (nord) est d'"au moins 33 morts, et de dizaines de blessés, principalement des enfants", a indiqué la Défense civile.
Dans la cour de l'école, remplie de tentes, des images de l'AFP montrent des résidents tenter de sauver quelques biens, ou du bois à brûler, dans les décombres.
Déplacée de Beit Hanoun, plus au nord, avec sa famille, Farah Nasser a été réveillée par le bombardement pour découvrir "horreur et confusion", dans une "odeur de mort, de brûlé, de soufre et de sang". A l'hôpital Al-Ahli de la ville, des femmes pleurent leurs proches devant leurs linceuls blancs.
La Défense civile a ensuite fait état de 19 personnes tuées dans un bombardement israélien sur une maison de Jabalia, également dans le nord de la bande de Gaza.
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive mi-mars, et intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d'anéantir le Hamas - dont l'attaque en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre - , libérer les derniers otages et prendre le contrôle de la bande de Gaza.
L'attaque du 7 Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles.
Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 53.939 personnes, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Dans la bande de Gaza, les Palestiniens manquent de tout - nourriture, eau, carburant et médicaments - après plus de deux mois d'un total blocage de l'aide humanitaire qu'Israël n'a que partiellement levé lundi dernier.
Les organisations humanitaires affirment que le peu de livraisons autorisées par Israël depuis est loin de répondre aux besoins.
L'escalade militaire et les souffrances des civils nourrissent une indignation internationale croissante, y compris parmi les alliés historiques d'Israël. L'Union européenne a décidé la semaine dernière de réexaminer son accord d'association avec le pays.
Jake Wood, le chef de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), organisation créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis pour distribuer de l'aide dans la bande de Gaza, a par ailleurs annoncé sa démission faute de pouvoir opérer dans le respect des principes humanitaires de "neutralité, impartialité et indépendance".
L'organisation, qui siège à Genève, avait annoncé le 14 mai se préparer à distribuer quelque 300 millions de repas sur trois mois. L'ONU et des ONG ont affirmé qu'elles ne participeraient pas à ses opérations, l'accusant de travailler avec Israël.