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Plus de 40% d'entre eux ne sont pas reliés au tout-àl'égout. Dans ces conditions, on s'expose à une forte augmentation des contaminations", prévient la spécialiste. Comme beaucoup de parents, Cinthia Pergola, assistante sociale et mère célibataire à Sao Paulo, a beaucoup de mal à aider ses enfants à suivre les cours en ligne, alors qu'elle doit encore travailler et s'occuper seule des tâches ménagères.
"Je vois un peu ça comme une année sabbatique, on a passé plus de temps ensemble, mais en termes d'apprentissage, c'est un échec", a-t-elle confié à l'AFP. Malgré ses revenus modestes, elle se considère comme privilégiée parce que ses enfants peuvent suivre les cours sur son ordinateur portable. Juliana Stefanoni Iwamizu, enseignante dans une école primaire publique de Sao Paulo, révèle qu'à peine 10% de ses élèves parviennent à suivre les cours en ligne. "Beaucoup d'entre eux vivent dans des favelas, ils n'ont pas l'eau courante à la maison et dépendent souvent de la cantine pour manger. Donc bien sûr, ils n'ont pas Internet", déplore-t-elle. La situation n'est pas beaucoup plus reluisante dans le privé, avec une énorme confusion au sujet de la reprise des cours. En temps normal, ces établissements ont plus de moyens que le public, mais près de la moitié sont au bord de la faillite, les parents se refusant à payer les mensualités, selon une étude récente. Et l'absence d'une politique coordonnée de la part du gouvernement du président d'extrême droite Jair Bolsonaro rend la situation encore plus chaotique. "Chaque école utilise sa propre plateforme en ligne, avec différentes stratégies pour gérer les demandes des élèves. On ne reçoit aucune directive de Brasilia, on a l'impression que l'éducation est un ennemi du gouvernement", dénonce Timmon Vargas, professeur de chimie dans un collège privé de Rio.
La confusion n'a fait qu'augmenter quand la réouverture des écoles privées de Rio, fixée initialement au 15 septembre, s'est transformée en imbroglio judiciaire, avec des annonces contradictoires et des arrêts annulant à plusieurs reprises le retour des élèves en salle de classe.
La dernière décision en date, prise par le juge Peterson Barroso Simao, maintient l'ensemble des écoles fermées, au nom de l'égalité des chances, pour ne pas privilégier les élèves du privé. "Cela ne ferait que contribuer à l'augmentation des inégalités", a-t-il affirmé dans son arrêt.