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L'attaque a été perpétrée dans un quartier du nord de la capitale contre un commissariat de la Sécurité d'Etat, un service de la police.
"Un inconnu a stoppé brutalement sa voiture devant le bâtiment, en est sorti et a sauté sur une moto pour prendre la fuite, puis la voiture a explosé", a expliqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Selon le porte-parole du ministère de la Santé Houssam Abel Ghaffar, l'attaque a fait 29 blessés, dont six policiers.
Le mur qui ceint le bâtiment de quatre étages s'est effondré en grande partie et les fenêtres de l'immeuble ont volé en éclat, a rapporté un journaliste de l'AFP sur place.
La bombe a creusé un cratère d'un mètre de diamètre environ devant le portail d'entrée et le sol était jonché de débris de la voiture piégée et de verre brisé.
Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué jeudi cet attentat. Province du Sinaï, la branche égyptienne de l'EI, commet régulièrement des attentats et attaques commando visant policiers et soldats depuis que l'armée a destitué et arrêté le 3 juillet 2013 le président islamiste élu Mohamed Morsi et réprime dans le sang ses partisans.
Des centaines de policiers et soldats ont ainsi été tués en deux ans, principalement dans la péninsule désertique du Sinaï, dans l'Est, bastion de ce groupe autrefois appelé Ansar Beït al-Maqdess et qui a fait allégeance à l'EI en 2014.
Ansar Beït al-Maqdess, mais aussi un autre groupe armé appelé Ajnad Misr, avaient alors lancé une campagne d'attentats contre les forces de l'ordre, dont certains au Caire, en représailles selon eux à la sanglante répression qui s'était aussitôt abattue sur les partisans du président islamiste déchu.
Depuis, policiers et soldats ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi, plus de 15.000 de ses partisans -essentiellement des membres de sa confrérie des Frères musulmans- ont été emprisonnés et des centaines, dont Morsi, ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'Histoire récente" du monde.
Le maréchal à la retraite Sissi qui a pris le pouvoir et éliminé toute opposition de la scène politique, islamiste mais aussi laïque et libérale, a promulgué une nouvelle loi antiterroriste dimanche, aussitôt dénoncée par les organisations de défense des droits de l'Homme comme "liberticide".
Washington, principal pourvoyeur d'armes et de fonds de l'armée égyptienne, s'est aussi déclaré "inquiet" des éventuels "effets néfastes" de cette loi "sur les droits de l'Homme et les libertés fondamentales".