
Un Euro Working Group, l'instance de la zone euro au niveau des hauts fonctionnaires, devait se réunir à partir de 15H00 (14H00 GMT) pour évaluer cette requête et préparer une réunion des ministres des Finances qui doit se tenir ce vendredi. Après le blocage des négociations au niveau des ministres, des contacts ont eu lieu au plus haut niveau entre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre grec Alexis Tsipras. La requête d'Athènes ne devrait donc pas inclure la dernière série de mesures d'austérité du "mémorandum" qui prend fin le 28 février, comme une hausse de la TVA ou un assouplissement du droit du travail.
Mais la pression est forte du côté de l'Allemagne, qui se pose en gardienne de l'orthodoxie. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, qui se pose en "médiateur", se dit certain qu'il existe des "marges de manœuvre".
Les Etats-Unis en revanche ont mis en garde contre "la période difficile" qui attend la Grèce si un accord n'était pas trouvé.
Tsipras a l'intention de soumettre au Parlement jeudi une série de lois sociales pour desserrer l'étau de la rigueur, au lendemain de l'élection d'un nouveau président, Prokopis Pavlopoulos.
Ce conservateur au profil européen, choisi par un gouvernement de gauche radicale, avait pris ses distances avec les plans d'austérité imposés à son pays.
De son côté, la BCE est venue une nouvelle fois au secours de la Grèce en décidant mercredi de reconduire pour deux semaines le mécanisme de prêts d'urgence accordés aux banques, et de relever à 68,3 milliards d'euros leur plafond.