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C’est un fait, le mois d’octobre ne semble pas avoir porté chance à la corbeille. Toutes les valeurs, sans exception ou presque, continuent à s’effriter, subissant sans résistance la pression baissière. Il n’est donc pas surprenant de voir le moral des investisseurs tomber au plus bas. La peur de voir leur épargne fondre comme neige au soleil les pousse à liquider leurs portefeuilles. Le plus souvent au prix du marché. Un prix qui représente, dans la plupart des cas et dans le contexte de baisse généralisée, à peine 50% du prix payé à l’entrée. Nous sommes réellement en période de vaches maigres. Rien ne permet, pour l’heure, de croire à un quelconque rebond dans les jours ou les semaines prochaines.
Sur le front macroéconomique, la situation n’est pas aussi brillante, avec une baisse des dépôts bancaires et un durcissement des banques en matière d’octroi de crédit, particulièrement vis-à-vis des promoteurs immobiliers. La perspective d’une sortie de la récession aux USA et la reprise encore timide annoncée en Europe avec un euro toujours plus fort sont insuffisantes pour redonner confiance aux opérateurs marocains. L’affaire Legler, le géant du textile marocain, ne serait-elle pas la raison suffisante d’une perte de repères ? Faute de mesures -fiscales surtout- réellement encourageantes dans le projet de budget 2010, le marché boursier casablancais ne pourrait sortir de l’ornière. Même le taux de croissance de 3,5% prévu en 2010 ne semble pas emballer la communauté d’affaires et encore moins suffisant à raviver l’ardeur des investisseurs. Il y a un double paradoxe : l’optimisme des officiels qui contraste avec la méfiance des agents économiques et l’assèchement de la corbeille (suite à l’enchaînement des opérations de rachats de titres et aux OPA) qui va à contresens de l’investissement actions. L’incertitude et le silence ne font que rendre la situation encore plus compliquée. Que pensent alors nos officiels ? On n’en sait rien. Pas le moindre signal. On n’y voit rien. Et comme chacun sait, le marché a horreur du vide. Ce vide n’est ni économiquement rassurant ni politiquement amusant. Le temps n’est-il pas venu de fuir le marché et d’oublier une fois pour toutes la corbeille ?
Cela dit, sur le front des sociétés cotées, le temps est aux AGO-AGE. Nombre de sociétés annoncent la tenue de leurs assemblées générales, loin du bruit du marché. Sinon, d’autres prennent le temps de digérer les fusions.
Côté marché, c’est le calme plat. Cette semaine, le chiffre d’affaires réalisé sur le marché est des plus bas de ces derniers temps. Les séances du lundi, mardi et mercredi devaient enregistrer des volumes transactionnels réellement insignifiants : pas plus de 135 millions de DH en un seul sens et en trois jours, alors que la moyenne quotidienne frôle les 200 millions de DH. Faible liquidité du marché, hésitation des investisseurs, craintes des petits porteurs… des ingrédients suffisants pour tirer le marché vers le bas. Après avoir essuyé une perte hebdomadaire de 1,3% la semaine dernière, la Bourse de Casablanca s’apprête à terminer cette semaine sur une nouvelle baisse de pas moins de 1%. Finalement la perte cumulée en deux semaines est proche de 2,3% et une contre-performance annuelle de 4%. La Bourse va-t-elle imploser ?