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Après son retour surprise au Yémen : Abdellah Saleh appelle à une trêve


AFP
Samedi 24 Septembre 2011

Après son retour surprise au Yémen : Abdellah Saleh appelle à une trêve
Le président contesté du Yémen Ali Abdallah Saleh a regagné son pays vendredi après une absence de trois mois, au moment où des combats sanglants entre ses partisans et opposants secouent la capitale Sanaa depuis cinq jours.
Confronté depuis janvier à une révolte dans la rue où il est accusé de corruption et de népotisme, M. Saleh revenait d'Arabie saoudite où il avait été hospitalisé après des blessures reçues lors d'une attaque contre son palais à Sanaa le 3 juin.
Le chef de l'Etat est arrivé à l'aéroport de Sanaa vers 05H00 locales (02H00 GMT), a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire. On ignorait ses intentions dans l'immédiat.
Dès son arrivée, il a appelé à une trêve dans les combats dans la capitale pour faciliter un règlement négocié du conflit, a indiqué à l'AFP un responsable du palais présidentiel.
« Le président appelle toutes les parties politiques et militaires à un cessez-le-feu », a déclaré le responsable sous couvert d'anonymat. Pour le chef de l'Etat, « il n'y a point d'autre solution que le dialogue et les négociations pour arrêter l'effusion de sang et parvenir à un règlement ».
A l'annonce de son retour surprise par la télévision d'Etat, des tirs de joie ont été tirés dans les quartiers du sud de la capitale, contrôlés par les brigades de l'armée qui lui sont restées fidèles.
Au même moment, les forces pro-Saleh tiraient des obus sur le quartier Al-Hassaba (nord), où les hommes du puissant chef tribal Sadek al-Ahmar, rallié à la contestation, étaient engagés dans des combats contre ceux d'un dignitaire tribal fidèle à M. Saleh, Saghir ben Aziz, selon des sources tribales.
Des affrontements avaient lieu dans d'autres quartiers de la capitale, selon des témoins, après des violences nocturnes qui ont fait six morts, quatre à Al-Hassaba et deux sur la place du Changement, épicentre de la contestation où campent les protestataires, selon des sources médicale et tribale.
Au total, 16 personnes ont péri jeudi à Sanaa et 101 depuis le regain des violences dimanche, selon des sources médicales et proches des belligérants.
A Taëz, deuxième grande ville du pays au sud-ouest de Sanaa, une personne a été tuée et deux blessées dans la chute d'obus sur la place de la Liberté alors qu'un hôtel a pris feu, a-t-on appris auprès des protestataires.
Ces violences interviennent à quelques heures de rassemblements prévus par les partisans et les adversaires du régime à Sanaa à l'occasion de la prière musulmane hebdomadaire du vendredi, en début d'après-midi. Au pouvoir depuis 33 ans, M. Saleh a refusé jusqu'ici de céder en signant un plan de sortie de crise élaboré par les monarchies arabes du Golfe, malgré les pressions internationales.
Le chef de l'Etat, qui a récupéré, était officiellement en convalescence à Ryad après sa sortie début août de l'hôpital militaire saoudien où il était soigné depuis le 4 juin pour des blessures et des brûlures. Il était apparu pour la première fois le 7 juillet, le visage brûlé, recouvert de bandages. Plusieurs hauts responsables du pays dont le Premier ministre ont été blessés dans l'attaque du palais qui a fait 11 morts.
Le Yémen se trouve à un «carrefour très dangereux et sensible», a estimé le Haut Commissaire pour les droits de l'Homme de l'ONU, Navi Pillay, après la vague de violences qui a éclaté dimanche lorsque les pro-Saleh ont ouvert le feu sur des manifestants dans la capitale.
Les affrontements ont ensuite dégénéré entre des unités fidèles au chef de l'Etat, dont la Garde républicaine commandée par son fils aîné Ahmed, et la première division blindée du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, rallié à la contestation en mars.
M. Saleh avait chargé le 12 septembre son vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi de négocier avec l'opposition un transfert du pouvoir conformément à un projet élaboré par les monarchies du Golfe dont l'Arabie saoudite.
Le médiateur du Golfe Abdellatif Zayani a quitté Sanaa bredouille mercredi, après l'effondrement du cessez-le-feu décrété par le vice-président.


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