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Très affaiblie après des centaines d'arrestations ces dernières années, l'organisation avait décrété un cessez-le-feu "permanent" en septembre 2010. Des militants emprisonnés et des alliés politiques la pressaient depuis d'aller plus loin et de renoncer à la force. Le gouvernement espagnol exige également depuis des années du groupe armé qu'il mette fin définitivement à la violence. La dernière personne tuée par un membre présumé de l'ETA remonte à mars 2010, avec la mort d'un policier français lors d'une fusillade à Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne). Lors d'une déclaration devant la presse, José Luis Rodriguez Zapatero, le président du gouvernement espagnol, a tenu à saluer les victimes de l'organisation armée et tous ceux qui ont contribué à cette décision "finale" de l'ETA. "Cela (la fin de la lutte armée) a été possible grâce au courage et à la fermeté de la société espagnole, guidée par l'Etat de droit, qui triomphe aujourd'hui comme unique modèle possible de coexistence", a déclaré le chef du gouvernement socialiste.
"La nôtre (de société) sera une démocratie sans terrorisme, mais pas une démocratie sans mémoire", a-t-il poursuivi. Zapatero, qui quittera le gouvernement après les élections du 20 novembre même en cas de succès de la gauche, a demandé aux futurs gouvernements espagnols de mener les prochaines étapes de la question basque dans l'unité. L'organisation armée n'a abordé dans le communiqué ni sa dissolution ni la livraison des armes, ce que le chef de file du Parti populaire Mariano Rajoy considère comme fondamental. "Nous considérons qu'il s'agit d'un pas très important, mais la tranquillité des Espagnols sera vraiment complète que lorsqu'il y aura la dissolution irréversible de l'ETA et son démantèlement complet", a déclaré le chef de la droite espagnole, favori des prochaines élections. Le président du gouvernement basque, Patxi Lopez, a appris la nouvelle alors qu'il se trouvait en voyage officiel aux Etats-Unis. Il a décidé de revenir précipitamment au Pays basque et a convoqué vendredi une réunion extraordinaire du gouvernement régional."Enfin, nous avons conquis la paix et la liberté", a déclaré Patxi Lopez."Une nouvelle ère débute en Euskadi (Pays basque)", a-t-il ajouté.
ETA (Euskadi Ta Askatasuna, Patrie basque et liberté), créé sous la dictature franquiste en 1959, a revendiqué son premier assassinat en 1968. Depuis, la campagne armée pour une indépendance du Pays basque a fait plus de 850 morts.