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Appel à l’intégration de la langue amazighe dans l’espace public


Mustapha Elouizi
Vendredi 18 Janvier 2019

Huit ans après la consécration de la langue amazighe en tant que langue officielle, la société civile s’applique à interpeller les responsables à ce sujet. A Taza, un collectif associatif, créé à l’issue d’une rencontre tenue dimanche dernier lors de la célébration du Nouvel An amazigh (2969), a lancé un appel, pour dénoncer l’absence de la langue amazighe dans les services administratifs, notamment pour ce qui est des enseignes et panneaux de signalisation.
 «Qu’attendent-ils pour concrétiser un article constitutionnel, à savoir le caractère officiel et national de la langue amazighe sur les enseignes et panneaux de signalisation ? Nous voulons ressentir à travers cet acte une appartenance à un pays, à une culture et à une civilisation», souligne Rachid Chaabit, membre de l’Association Agzenay pour le développement.
L’appel signé par plusieurs associations dont Agzenay, Adrar-Tahla, l’Association marocaine des droits humains – section de Taza-, ainsi que la Fédération nationale des associations amazighes, a été adressé au gouverneur de la province de Taza, aux présidents des conseils provincial et municipal de cette ville et au directeur régional de l’équipement.
 «Il y a lieu d’intégrer la langue amazighe dans les enseignes commerciales, les services administratifs, les panneaux de signalisation, ainsi que les noms des espaces publics, tels que les rues, les boulevards, les jardins et parcs…», soulignent les auteurs de l’appel. Cette action devrait être conforme aux caractéristiques et spécificités historiques de la région, tout en insérant des noms de personnalités historiques de la région au niveau des espaces publics, bibliothèques, théâtres, maisons de jeunes, entre autres.
 «Il est inadmissible qu’on bloque la loi organique sur l’amazighité aussi longtemps, sans raison valable. Nous exigeons que nos droits culturels, linguistiques et civilisationnels soient reconnus pour de bon, et il est inadmissible également de promulguer des textes qui restent caducs et sans possibilité d’application», explique Rachid Chaabit.
Rappelons qu’une grande partie de la société civile a célébré cette année le Nouvel An amazigh, sous le signe de l’attachement à l’identité et l’ouverture sur les autres.


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