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Sur Haute instruction de Feu Hassan II, le ministre de l'Intérieur de l’époque, Driss Basri, confirme dans une correspondance dont Libé a reçu copie, l'attribution des baraquements n° 9 et 11 bis de la rue Mehdia sise au quartier Hassan à Rabat, à cette organisation en vue d'y installer l'une de ses sections.
La correspondance stipule que ces locaux seront utilisés par l'OMRS pour contrer la propagande des mercenaires du Polisario.
Les membres de l'organisation avaient cédé ces locaux à Salka Bahnine qui en fit un refuge pour tous les originaires de nos provinces sahariennes qui, pour une raison ou une autre, débarquaient à Rabat sans avoir les moyens de se payer gîte et couvert. Dans ces locaux, elle a accueilli tous les Sahraouis qui débarquaient à Rabat où ils ne savaient où aller. Qu'il s'agisse d'étudiants sans bourse, de malades venus en consultation ou de ralliés en attente de régularisation, tout le monde y était accueilli.
En 1975, Salka et certains membres de l'organisation s'étaient déplacés à Tarfaya pour préparer les habitants de nos provinces sahariennes à accueillir les flots de patriotes qui se rendaient au Sahara dans le cadre de la Marche Verte.
En 2005, elle y accueillit une section de l'Association des portés disparus du Polisario qui a organisé des conférences de presse et autres activités dénonçant ce dernier.
En 2006, un magistrat sahraoui, ancien président du tribunal de première instance de Laâyoune, vint lui proposer d’évacuer ces locaux moyennant une indemnisation de 400.000 dirhams. Il lui aurait signifié que si elle ne s'exécutait pas, elle courrait le risque de tout perdre. Or, selon ses sources, ce magistrat véreux aurait reçu une commission de quelque 3 millions de dirhams, s'il réussissait à la déloger. Il travaillerait, selon elle, avec une mafia prête à tout pour arriver à ses fins.
Elle confirme détenir des preuves matérielles accablant ledit magistrat.
Parmi ces preuves, une lettre de change à son ordre, émise par ce magistrat, dont elle nous a remis copie.
Elle estime que la machination dont elle a été victime, émane d'une organisation travaillant sous les ordres des ennemis de notre intégrité territoriale et poussée par la cupidité. Car, ajoute-t-elle, la façon dont les archives des deux organisations patriotiques, ont été détruites et le mauvais traitement infligé aux personnes qui se trouvaient sur place ne peuvent provenir de Marocains, mais d'ennemis de la nation auxquels les activités de l'OMRS avaient nui, ajoute-t-elle.
Aujourd'hui, Salka affirme détenir des preuves accablant ce magistrat qu'elle compte poursuivre en justice.
Elle a menacé, lors d'une rencontre avec la presse, à Rabat, de mener une grève illimitée de la faim, jusqu'à ce que justice lui soit rendue. Elle a reporté cette grève à une date ultérieure pour ne pas donner aux ennemis de notre intégrité territoriale l’occasion d’exploiter ce fait à des fins de propagande. Car sa grève aurait coïncidé avec celle qui avait été initiée en solidarité avec Tamek et ses acolytes. Elle continue néanmoins à réclamer justice.