
Le cessez-le feu qui n’a pas été respecté une première fois après le Minsk I, le sera-t-il cette fois ? Combien de temps avant la balkanisation du Donbass et l’est de l’Ukraine au risque d’un engagement russe sur le terrain, proclamé celui-là ? Les sanctions contre Moscou, partie prenante dans ce conflit, vont-elles être levées ? Et Washington va-t-il rester diplomatiquement à l’écart, au bonheur de la diplomatie de Paris et de Berlin voire de l’U.E ?
Ces derniers déjà, en bombant le torse d’ailleurs, comme si la paix était là, réelle alors que dans la nuit de ces pourparlers une cinquantaine de chars russes pénétraient en territoire ukrainien, que le cessez-le-feu n’est pas encore entré en vigueur et que les combats se sont intensifiés entre les belligérants. Le risque d’escalade existe bel et bien et la promesse de paix de Minsk II s’en voit donc, fragilisée.
Si tel est le cas, l’Occident devra se résoudre au statu quo. C’est du reste ce qui est ressorti de la table des négociations lors d’une nuit exceptionnellement longue.
Pour geler un conflit dont l’Europe en son sol ne voulait pas, les Occidentaux ont tout simplement fait des concessions à Poutine au détriment des autorités de Kiev.
Dans l’affaire, ceux qui ont eu beau jeu sont, bien sûr, Vladimir Poutine et les leaders autoproclamés des séparatistes prorusses, Alexandre Zakhartchenko et Igor Plotnitski, légitimés par la force des armes et l’apposition de leur signature avec celles d’autres éminences au bas du fameux parchemin de Minsk II et dont les régions de Donetsk et de Lougansk doivent bénéficier d'une ‘’décentralisation’’ devant être adoptée d'ici à fin 2015.