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Les deux hommes, qui travaillent pour une compagnie malienne basée à Bamako, ont été enlevés par des hommes armés à Hombori, où ils séjournaient pour raisons professionnelles, a-t-on précisé de source militaire malienne. Selon le ministère français des Affaires étrangères, l’enlèvement s’est produit à 200 kilomètres à l’ouest de Gao, ville proche du Niger. «Ces deux ressortissants ne se sont pas signalés à notre ambassade, ni au consulat», a dit Bernard Valero, porte-parole du Quai d’Orsay. «Des poursuites ont été engagées par des forces armées et de sécurité. Le gouvernement du Mali condamne avec fermeté cet acte crapuleux et exprime sa solidarité aux familles et aux autorités françaises (.) Il invite par ailleurs les populations à collaborer avec les forces armées et de sécurité dans leur mission de recherche», écrit quant à lui le ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile, dans un communiqué diffusé jeudi soir.
Joint par RFI, le gérant de l’hôtel de Hombori où les deux Français ont été enlevés a expliqué avoir été contraint de dire dans quelle chambre se trouvaient les deux hommes.
«J’ai entendu des bruits dans les couloirs de mon hôtel. Donc j’ai allumé ma lampe pour voir ce qu’il se passait: j’ouvre la porte, tout à coup je vois des hommes armés. Et ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas venus pour moi mais pour les blancs», a-t-il raconté.
«Ils m’ont dit ne crie pas, ne fais rien. Je leur ai montré la chambre des blancs, et ils m’ont attaché et ont bouclé la porte. A un moment donné, j’ai entendu un cri. C’était un des Français. J’ai vu des traces de sang dans une chambre», a-t-il ajouté. Selon RFI, il s’agit de géologues.
Citant son gardien, le gérant a précisé que les ravisseurs étaient «plus de dix» et armés de kalachnikovs et de couteaux. Les deux Français étaient arrivés mardi dernier «pour visiter un site». Lors de ces visites, «des gendarmes les escortaient», a précisé le gérant de l’hôtel. Quatre autres otages français ont été enlevés au Niger voisin il y a un peu plus d’un an.
En octobre, le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, avait assuré qu’ils étaient en vie à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. Sept personnes avaient été enlevées le 16 septembre 2010 lors d’une opération revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) à Arlit, site d’extraction d’uranium.
Il s’agissait d’un cadre du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et de cinq employés (trois Français, un Togolais et un Malgache) d’un sous-traitant. En février dernier, la Française, le Togolais et le Malgache ont été libérés. Mais quatre Français sont toujours détenus, sans doute au Mali, selon les autorités du Niger. Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait assuré en juillet dernier à Nicolas Sarkozy que les sites miniers d’Arlit et d’Imouraren, également dans le nord du Niger, étaient désormais sécurisés. Les expatriés français en poste dans la région avaient été évacués à la suite de l’enlèvement du 16 septembre 2010.