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En effet, pour donner à cette journée un éclat à la mesure du génie créatif, du dynamisme et de l’esprit d’entreprise de la femme soussie, des compétences féminines locales ont, dans une parfaite conjugaison d’efforts, concocté un programme spécial pour cette journée placée sous le thème : « La femme et le développement» et organisée à la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Agadir.
Cette célébration a revêtu un cachet particulier puisqu’elle a été présidée par Mohamed Boussaïd, nouveau wali de la région dont c’était la première activité officielle à Agadir et qui était accompagné de Brahim Hafidi, président du Conseil régional et Tareq Kabbage, président de la commune urbaine d’Agadir, des élus et des chefs des services extérieurs.
Cette grande fête organisée en l’honneur de la femme soussie a débuté par l’allocution faite au nom des associations participantes par Najat Anwar, présidente de l’Association «Touche pas à mon enfant» et coordinatrice du Réseau associatif d’Agadir pour la protection de l’enfance. Celles-ci affirment notamment : « Nous constatons aujourd’hui avec beaucoup d’amertume que le chemin est encore long et difficile. Cependant, nous n’oublions pas que nous sommes au Maroc et que par la volonté de notre jeune Roi, nous disposons actuellement d’un arsenal juridique dont la Moudawana qui vise la modernisation des structures de la société à travers la reconnaissance de l’Autre et de ses droits… ».
Et à cette occasion, un très vibrant hommage a été rendu à cinq femmes de la société civile locale. Il s’agit de Jamila Arsalane, ancienne assistante sociale à l’hôpital Hassan II d’Agadir et membre associatif au dynamisme débordant, Mahjouba Edbouche, membre fondatrice et directrice de l’Association Oum El Banine des mères célibataires, Hadda Laâouij, journaliste et animatrice à la station régionale de la SNRT d’Agadir et qui fut la première journaliste amazighophone de cette station, Fatima Zérouali, présidente de la coopérative arganière Al Amal d’Ighrem-Tiznit et la jeune Sara Mouhcine, femme chef d’entreprise.
Après la visite de l’exposition Saydate et du 1er Salon de peinture de femmes-artistes, une table ronde sous le thème : «La femme et le développement» a été animée par Najat Anwar, avec la participation de Najat Belfdil, présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprise du Maroc (AFEM), Saloua Benkirane, chef de la division de l’action sociale à la préfecture d’Agadir Idaoutanane et présidente de l’Association Tigminou d’aide aux enfants en difficulté et Fatima Aït Mouhoucht, directrice de l’ANCA (Association nationale des coopératives arganières). Après l’ouverture des travaux, la parole a été donnée aux intervenantes qui ont abordé la problématique, chacune sous un angle différent. Les intervenantes composées essentiellement de représentantes de la société civile soussie ont enrichi le débat à travers des questions pertinentes. Ces dernières ont notamment mis l’accent sur la nécessité de l’organisation de sessions de formation à l’intention des responsables des associations et de l’harmonisation de l’action de ces dernières en les regroupant en réseaux d’associations poursuivant les mêmes objectifs, et ce en vue d’une meilleure coordination des efforts déployés dans le domaine associatif qui connaît actuellement un développement pléthorique qui, au lieu de répondre à des besoins clairement exprimés par la population, risque au contraire de créer une dispersion d’efforts et de moyens.
Elles ont dit
Seloua Benkirane : (Chef de la division de l’action sociale à la préfecture d’Agadir Ida Outanane et présidente de l’Association Tigminou d’aide aux enfants en difficulté): «Donc, la journée, c’est la Journée internationale de la femme, ça nous a fait plaisir en tant que femmes. Plus de 400 femmes sont ici présentes, que ce soit du milieu rural ou urbain. Ce sont des associations et des femmes de tous les secteurs. C’est une très belle journée, bien sûr, présidée par le nouveau wali en présence des représentants des services extérieurs et toutes les femmes, en plus de la presse qui ne cesse de nous aider. C’est donc une journée merveilleuse et toutes les femmes sont très contentes. Bien sûr, la journée, c’est pas une seule journée, mais c’est toute l’année. Mais cette journée-là est vraiment magnifique».
Edbouche Mahjouba : (Membre fondatrice et directrice de l’Association Oum El Banine des mères célibataires) : «Effectivement, c’est une grande journée, et je tiens à remercier tous les organisateurs surtout la wilaya et la région ainsi que la Chambre de commerce qui a participé à l’organisation de cette journée. Comme vous le savez, effectivement la femme marocaine et surtout la femme soussie a fait de gros progrès en général dans la société civile comme dans la Fonction publique et aussi en tant que femme au foyer, c’est-à-dire la maman, la grand-mère, la sœur et la fille, la tante paternelle et la tante maternelle. J’espère que la femme évoluera davantage parce que je crois que cette année est une première en tant que journée dans notre région où nous avons été honorées par l’hommage du wali, le nouveau wali de la Région Souss-Massa-Drâa. Je tiens à remercier tout le monde et mon mari qui est toujours à côté de moi».
Najat El Boukari Anwar (Présidente de l’Association « Touche pas à mon enfant » et coordinatrice du Réseau associatif d’Agadir pour la protection de l’enfance) : «Chaque fois qu’on parle de la femme, cela veut dire qu’il y a un problème, une situation qui doit requérir toute notre attention : scolarité, égalité, soins, postes de décision … Il faut vraiment militer pour l’égalité entre la femme et l’homme, même dans les pays avancés. Est-ce que la femme a été un jour présidente des Etats-Unis? Cela n’est pas encore arrivé. Donc, pour nous, la femme ce n’est pas une simple célébration éphémère. On doit vraiment militer pour l’égalité avec l’homme».
Fatima Zerouali (présidente de la coopérative Al Amal douar Ighrem-Errgada-Tiznit) : «Aujourd’hui, le wali de la Région Souss-Massa-Drâa m’a honoré à l’occasion de la Journée internationale de la femme et j’en suis très heureuse parce que pour moi, cet hommage est un encouragement. Je dis que les femmes de nos douars doivent avoir confiance en elles-mêmes et aller de l’avant parce que leur travail dans les domaines associatif et coopératif n’est jamais en pure perte».