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Samedi dernier, Nicolas Bedos, agacé par les polémiques, a pris une grande décision et a décidé de clôturer ses réseaux sociaux. “Voilà plusieurs mois que, tout au chagrin de la mort de mes parents, les réseaux sociaux servent de jardin en friche à mes rancoeurs personnelles et colères impulsives, m’offrant une tribune plus ou moins efficace au fléau du politiquement correct qui menace très gravement nos arts non-essentiels et la liberté d’expression si chère à mes aïeux”, a-t-il tout d’abord écrit avant d’ajouter : “Aujourd’hui, conscient des limites de l’expression directe et de la perversion médiatique qu’elle provoque, j’ai décidé de quitter les réseaux sociaux afin de me consacrer exclusivement à mon travail. Lui seul sera désormais autorisé à exprimer le regard que je pose sur notre société, nos stupeurs et nos doutes”. Quelques instants plus tard, Nicolas Bedos a conclu : “J’ai goûté à cette violence et je l’ai détestée. Adieu à tous, et vivement la réouverture des salles obscures, vivement la réouverture d’un monde où la Culture se considère”.
Michel Le Bris

Né le 1er février 1944 à Plougasnou, près de Morlaix, en Bretagne (Nord-Ouest), dans une famille très modeste, Michel Le Bris est diplômé de HEC, une grande école de commerce, en 1967.Il est rapidement happé par mai 68 et l’effervescence qui suivra. Directeur de La Cause du peuple en 1970, un journal de la gauche prolétarienne, il se retrouve huit mois en prison pour “délit d’opinion”. Aux côtés de l’écrivain Jean-Paul Sartre, il est aussi l’un des fondateurs du quotidien Libération en 1973. Tour à tour journaliste, producteur, éditeur, spécialiste de Stevenson, passionné par les pirates, Michel Le Bris a écrit de nombreux ouvrages. Mais sa grande oeuvre restera le festival de littérature Étonnants Voyageurs, élargi ensuite à l’image.
Ancré à Saint-Malo, ancienne cité corsaire bretonne, depuis sa création en 1990, le festival, dont il était toujours le directeur, a vu défiler au gré de ses éditions des centaines d’écrivains du monde entier qu’il a contribué à faire connaître en France. Promoteur du manifeste “Pour une littérature-monde”, Michel Le Bris a toujours prôné “une littérature de plein vent”, “une littérature voyageuse, aventureuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire”, “appelant à soi tous les petits enfants de Stevenson et de Conrad de par le monde”. Le tout en opposition pendant longtemps à un “certain milieu confiné” qui caractérisait alors à ses yeux les milieux littéraires parisiens.