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Le Maroc célèbrait, jeudi, le 83ème anniversaire des batailles de Jbel Baddou, l'un des derniers maillons dans le processus des luttes menées par les fils des tribus de la province d'Errachidia contre les forces d'occupation françaises.
Menées en août 1933, ces batailles ont illustré le courage, la bravoure et l’héroïsme des moujahidines qui ont farouchement résisté aux colonisateurs, dont les forces régulières affluaient des zones militaires installées par les forces d'occupation à Tadla, Marrakech et Meknès, indique le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération (HCAR) dans un communiqué rendu public à cette occasion.
Se rassemblant en masse, les moudjahidines avaient tenu tête à une armée sophistiquée, à une aviation efficace et à des effectifs l'encerclant de tous bords pour leur couper les voies de ravitaillement, de l’eau ainsi que des moyens logistiques, souligne le HCAR, ajoutant que les tribus de Tafilalet avaient bravement résisté depuis le début du 20ème siècle et ont fait montre d'un sens élevé de sacrifice pour repousser l'occupant étranger, notamment en 1908 après la bataille de Boudnib puis celle d'Ifri en 1914, suivie d'autres affrontements dans la région du Tafilalet, de Taza et les environs de Guelmima et Tadighoust.
Face à l’incapacité d’étendre leur domination sur l’ensemble du territoire de la province, les autorités coloniales ont pris part au plus violent affrontement que cette région avait connu en août 1933, dans lequel les moujahidines, issus de différentes tribus, avaient réussi à déstabiliser les rangs de l’armée française, supérieure en termes d'effectifs et d'artillerie, ayant fait de nombreux martyrs parmi les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Au début de ces batailles, le général Huré, qui avait fait appel à cinq généraux et à trois régions militaires, a décidé d'assiéger les moudjahidines, une initiative qui, après quelques jours, s'est avérée inefficace, tellement la contre-attaque était tenace, rappelle le communiqué. Le HCAR s’est ainsi félicité de la bravoure dont les moujahidines ont fait preuve face à la légion étrangère française, qui avait encerclé la région orientale du Haut-Atlas, ce qui a poussé les résistants marocains à combattre et à tomber en martyr au lieu de baisser les bras.
Les exactions de l'armée française, qui cherchait à mater le soulèvement des fils de Tafilalt et à les acculer à la capitulation, n'ont fait que renforcer la détermination des guerriers locaux qui ont résisté et se sont réfugiés à Jbel Baddou, Nehmdoun et Aoub, malgré les conditions climatiques difficiles.
Des initiatives françaises pour la négociation avec les forces des moujahidines ont été lancées, mais en vain. Après cet échec de négociations, les forces d'occupation ont déclenché une attaque contre les combattants, le 25 août 1933.
Par ailleurs, la région d’Aghbalou N'Kerdous a joué un rôle primordial dans le rayonnement national, en particulier lorsque le colonisateur l’avait choisi au début des années 50, en tant qu’exil des leaders nationaux, parmi lesquels des signataires du Manifeste de l’Indépendance.
Le contact entre ces leaders et les fils de cette province a constitué une occasion pour élargir le rayonnement des idées et principes nationaux, ainsi que pour concrétiser l’esprit de lutte nationale qui a continué pour se renforcer davantage avec la Révolution du Roi et du Peuple, survenue suite à l’exil de feu SM Mohammed V, héros de l'indépendance, et de son compagnon de lutte feu SM Hassan II, et de l'auguste famille Royale le 20 août 1953.
La lutte des fils des tribus du Tafilalet, à l'instar de ceux des différentes régions du Royaume, s'est poursuivie jusqu'à la réalisation de la volonté du Roi et du peuple, celle du retour à la légitimité et l'annonce de l'indépendance du Maroc en 1955.
La famille de la résistance et de l'Armée de libération a réitéré, à cette occasion, son entière détermination à défendre le Sahara marocain et l’unité territoriale du Royaume, saluant hautement l'initiative marocaine visant à accorder une large autonomie aux provinces du Sud sous souveraineté marocaine.