Dans le monde, l’incidence moyenne de l’insuffisance rénale chronique (IRC) est estimée à 100 nouveaux cas par an et par million d’habitants avec une augmentation régulière de 5 % par an. En se référant à cet indicateur sanitaire, l’évolution prévisionnelle du nombre de Marocains en IRC qui nécessiterait chaque année le recours à l’HD est d’environ 3000 personnes qui doivent être accueillies par l’infrastructure sanitaire de dialyse au Maroc.
Le traitement par dialyse se développe de manière très lente dans notre pays et même avec un nombre de centres qui avoisine actuellement les 121, ils ne permettent pas de prendre en charge tous les patients, en particulier les plus indigents d’entre eux. Le manque de moyens reste toujours une entrave importante au développement de ce moyen thérapeutique; c’est pour cette raison que de nombreuses propositions pour la dialyse sont également à étudier non seulement pour permettre au maximum de patients d’être pris en charge en dialyse mais aussi de réduire son coût. Si l’AMO permet à une catégorie de la population d’avoir accès aux traitements, comme la dialyse et la transplantation dans le cadre de la prise en charge des maladies chroniques et des maladies de longue durée, il existe un besoin urgent de revoir la prise en charge des médicaments.
Qu’en est-il des enfants atteints de maladies rénales ? La néphrologie pédiatrique reste une hyperspécialisation qui s’adresse à l’enfant et qui nécessite beaucoup de moyens et des compétences humaines spécialisées dans ce domaine. Par ailleurs, il est indispensable d’insister sur la prévention et donc sur le dépistage de ces pathologies bien avant la survenue de l’insuffisance rénale chronique. Plusieurs protocoles peuvent être développés dans ce sens. Par ailleurs la transplantation est la thérapeutique de l’IRC la plus adaptée à l’enfant en IRC qui peut être pratiquée sans le recours à la dialyse.