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Un grand pas vers la protection collective
Le communiqué du ministère régalien ajoute en outre que ce numéro abrégé, unifié au niveau national, est utilisable aussi bien pour les téléphones fixes que mobiles. Cette ligne permettant d’entrer en contact avec les cellules chargées de la réception et du suivi des réclamations des consommateurs provenant des différentes préfectures et provinces du Royaume.
Le citoyen aura à loisir sur cette ligne, de présenter à travers un appel (facturé au prix d'un appel vers un numéro fixe local) sa ou ses réclamations relatives à l'approvisionnement des marchés, aux prix, à la qualité des produits alimentaires et aux conditions de leur préparation, de stockage et de vente. C’est le cas également en ce qui concerne les autres domaines liés à l'organisation des marchés et à la protection du consommateur. Il pourra en outre alerter les autorités sur des cas de fraudes et de pratiques commerciales illégales ou de concurrence déloyale ainsi que sur toute autre contravention auxquelles il peut faire face, et qui nécessiteront, selon son appréciation, l'intervention des autorités publiques ou des services de contrôle compétents, explique le ministère. Ce service, nouvellement créé, est disponible de 09H00 du matin jusqu'à 18H00, tout le mois sacré durant.
Heureuse initiative serait-on censé de dire, sauf que l’on aurait pu la prolonger dans le temps et que, donc, elle ne se limiterait pas qu’au seul mois de Ramadan. En effet, même s’il est actuellement des possibilités de se manifester et de déposer des réclamations comme par exemple sur le portail ‘’khidmat-almostahlik, rares sont les consommateurs lésés qui y ont recours.
On peut y déceler plusieurs raisons, comme celle de l’ignorance de la mise en place de structures protectrices. Mais grosso modo, on peut l’avouer sans trop se tromper, le consommateur marocain reste insuffisamment conscient de ses droits, quant à cette ou ces protections. Si l’on ajoutait à cela la non adhésion à des associations de défense des consommateurs, des organisations qui, même rares, malgré une tendance à se multiplier ces derniers temps, ont tout de même le mérite d’être une voix à faire entendre des doléances, on peut oser avancer que ce chantier protecteur est encore loin de se mettre en place.
Ces associations de protection des consommateurs qui désormais peuvent enfin exercer leur droit d’ester en justice mais sous conditions avant que d’avoir l’autorité nécessaire, ne sont vouées qu’au seul constat de non-conformité sans plus. Le contrôle et la sanction étant l’apanage des institutions en charge de la question.
Les pratiques illégales ont, donc, encore de beaux jours devant-elles, Ramadan ou pas. Bien des indices nous le rappellent à chaque jour que Dieu fait. Les infractions sont souvent impunies et sont tolérées au vu et au su des responsables qui sont au laxisme ce qu’affichage de prix, contrefaçon, publicité mensongère et tant d’autres sont à l’étalage.