4ème édition de Ramadaniate Al Baydae : Pénurie des ressources financières et détermination des organisateurs


Hassan Bentaleb
Jeudi 19 Août 2010

4ème édition de Ramadaniate Al Baydae : Pénurie des ressources financières et détermination des organisateurs
«Ramadaniate Al Baydae est devenu un rendez-vous culturel et artistique incontournable dans une ville où l’animation culturelle et artistique est saisonnière et non permanente». C’est ce qui ressort de l’intervention de Kamal Dissaoui, président de l'arrondissement de Sidi Belyout, lors d’une conférence de presse tenue le 17 août à Casablanca afin de présenter la programmation  de la 4ème édition de ce Festival organisée par la Coalition marocaine de la culture et des arts et l'arrondissement de Sidi Belyout, en partenariat avec le Conseil de la ville et le soutien du ministère de la Culture et du Théâtre national Mohammed V à Rabat.
M. Dissaoui a noté que Ramadaniate Al Baida a réussi à créer des liens entre les intellectuels et les artistes marocains et le public casablancais. «Ces liens sont le résultat d’un vrai partenariat entre ces intellectuels et le management du festival».  
De son côté,  Hassan Nafali, président de la CMCA, a indiqué que cette édition a été un vrai challenge vu les difficultés financières rencontrées lors de sa préparation : «L’argent nous manque et nos ressources financières sont limitées. Le fait d’organiser la 4ème édition dans ces conditions est déjà une réussite». Il a aussi souligné que cette situation a contraint les organisateurs à revoir leurs ambitions en baisse : «Notre désir a été d’élargir cette manifestation au-delà de l’arrondissement de Sidi Belyout. Mais la pénurie des ressources financières nous  a obligés à réduire notre champ d’intervention». Pourtant, M. Nafali a expliqué que malgré ces contraintes budgétaires, les initiateurs du festival ont pu prolonger sa durée de 12 à 18 jours. « C’est grâce à la volonté et la détermination de l’équipe organisatrice et l’aide des artistes et intellectuels participants qu’on a pu réaliser cet exploit».
Concernant la programmation de cette année, M. Nafali a expliqué que les Casablancais ont rendez-vous avec un plateau riche et varié. Une pléiade d'artistes nationaux débarqueront à Casablanca pour animer ses soirées. Ainsi des projections de films et des expositions de peinture seront organisées. Théâtre, cinéma, littérature, poésie… tous ces genres seront représentés par des noms célèbres tels que Mohamed Ben Talha, Mohamed Azzeddine Tazi, Ibrahim Hanin, Abdelkrim Darkaoui, entre autres. Pour M. Dissaoui, Ramadaniate Al Baydae a essayé de conserver les rubriques de la manifestation qui ont reçu un bon accueil chez le public casablancais. «On parie plus sur l’accumulation que sur le changement du programme chaque année», soutient-il.  
Ainsi cette édition sera ouverte par la formation musicale ''Hors Traces'' et des projections cinématographiques avec un hommage posthume au réalisateur et critique de cinéma disparu, Nourredine Kachti.  Abdelkarim Derkaoui sera à l’honneur avec la projection de son dernier film ''Les enfants terribles de Casablanca'' (Oulidat Casa).
L'édition sera également marquée par une nuit dédiée aux romanciers marocains, entre autres, Mohamed Azzedine Tazi, Mustapha Mesnaoui ou encore Mohamed Jabrane. Des lectures de textes seront notamment données par l'actrice et réalisatrice Bouchra Ijourk et le comédien Abdelilah Ajil. Une table-ronde sur le thème ''Casablanca vue par les romanciers'' sera également organisée en présence notamment de Mohamed Souf et Abderrahim El Aalam.
 Quant au menu musical, les organisateurs prévoient des soirées thématiques dédiées, entre autres, au Melhoun, à la musique populaire et gnaouie.
En clôture, le programme prévoit la finale du concours de déclamation du Coran qui se déroulera au complexe culturel de Sidi Belyout, lequel abritera au cours de ce festival une exposition sur la mémoire de Casablanca, une œuvre du calligraphe Brahim Hanin.    
Cette manifestation se déroulera du 19 août jusqu’à 5 septembre dans plusieurs espaces de la capitale économique, en l'occurrence l'Ecole des Beaux-Arts, la Skala, le Complexe culturel de Sidi Belyout, la coupole du parc des Nations unies ainsi que des espaces improvisés en plein air.


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