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Quand un gouvernement ordonne l’abattage de 100.000 arbres, on peut mieux mesurer la gravité de la situation. En effet, une véritable épidémie de dépérissement des frênes fauche en ce moment-même les forêts britanniques. Elle est due au champignon chalara fraxinea, découvert en 2006, qui se répand à travers l’Europe et a déjà commis de nombreux ravages dans les années 90, sans être alors encore identifié. Il a même entraîné la mort de 90% des frênes du Danemark.
Le frêne est un arbre emblématique qui façonne les forêts anglaises au point d’être le quatrième arbre le plus commun du Royaume-Uni. Il couvre ainsi un total de 129.000 hectares de terrain. Or, la maladie fongique qui le touche provoque de nombreuses lésions sur les arbres, bloque la croissance des adultes et attaque les jeunes pousses. Une situation d'autant plus préoccupante que outre le frêne commun, les autres variétés comme le frêne du Midi et le frêne rouge sont aussi atteintes.
L’épidémie a débuté en février 2012 dans le Buckinghamshire, un comté du sud-est de l’Angleterre, à cause de frênes importés. Elle s’est ensuite dispersée à d’autres pépinières avant de finalement atteindre le milieu naturel pendant l'été. Les chercheurs soupçonnent également que le vent ait contribué à la contamination depuis l’Europe continentale. Mais l'ampleur prise par l'épidémie s'avère plus qu'inquiétante car l'abattage des arbres n'est pas sa seule conséquence.
L’écosystème tout entier pourrait aussi être particulièrement bouleversé car de nombreux insectes à la base de la chaîne alimentaire dépendent des frênes. "Le papillon de nuit ennomos fuscantaria est un exemple particulièrement bon: ses larves se nourrissent de frênes, explique à la BBC Chris Panter de l’université d’East Anglia à Norwich. Les larves d’une autre espèce, atethmia centrago, se nourrissent des bourgeons et des fleurs de frênes. Ces deux espèces sont présentes sur un large territoire mais sont considérées comme rares ou en déclin. Leur population a apparemment baissé de manière significative sur les trois dernières décennies".
En réaction à l'épidémie, l’importation de frênes a été totalement interdite. Le ministre de l’Environnement David Heath a également annoncé que 100.000 arbres ont été abattus afin de limiter la propagation du champignon. Cela ne devait concerner à la base que 42.000 arbres mais la situation a exigé des mesures plus drastiques encore. La ministre fantôme de l’Environnement Mary Creagh a quant à elle, dénoncé le retard pris avant les réactions du gouvernement et mis en cause les coupes à hauteur du 25% du budget de la commission forestière.
Le frêne est un arbre emblématique qui façonne les forêts anglaises au point d’être le quatrième arbre le plus commun du Royaume-Uni. Il couvre ainsi un total de 129.000 hectares de terrain. Or, la maladie fongique qui le touche provoque de nombreuses lésions sur les arbres, bloque la croissance des adultes et attaque les jeunes pousses. Une situation d'autant plus préoccupante que outre le frêne commun, les autres variétés comme le frêne du Midi et le frêne rouge sont aussi atteintes.
L’épidémie a débuté en février 2012 dans le Buckinghamshire, un comté du sud-est de l’Angleterre, à cause de frênes importés. Elle s’est ensuite dispersée à d’autres pépinières avant de finalement atteindre le milieu naturel pendant l'été. Les chercheurs soupçonnent également que le vent ait contribué à la contamination depuis l’Europe continentale. Mais l'ampleur prise par l'épidémie s'avère plus qu'inquiétante car l'abattage des arbres n'est pas sa seule conséquence.
L’écosystème tout entier pourrait aussi être particulièrement bouleversé car de nombreux insectes à la base de la chaîne alimentaire dépendent des frênes. "Le papillon de nuit ennomos fuscantaria est un exemple particulièrement bon: ses larves se nourrissent de frênes, explique à la BBC Chris Panter de l’université d’East Anglia à Norwich. Les larves d’une autre espèce, atethmia centrago, se nourrissent des bourgeons et des fleurs de frênes. Ces deux espèces sont présentes sur un large territoire mais sont considérées comme rares ou en déclin. Leur population a apparemment baissé de manière significative sur les trois dernières décennies".
En réaction à l'épidémie, l’importation de frênes a été totalement interdite. Le ministre de l’Environnement David Heath a également annoncé que 100.000 arbres ont été abattus afin de limiter la propagation du champignon. Cela ne devait concerner à la base que 42.000 arbres mais la situation a exigé des mesures plus drastiques encore. La ministre fantôme de l’Environnement Mary Creagh a quant à elle, dénoncé le retard pris avant les réactions du gouvernement et mis en cause les coupes à hauteur du 25% du budget de la commission forestière.