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Effet de mode pour les uns, nécessité pour les autres, les cours de soutien scolaire continuent de déchaîner les passions. D’abord timide, puisque saisonnier, le phénomène a fini par prendre de l’ampleur. Et pour cause, la réussite scolaire des enfants devient pour beaucoup de parents le principal objectif. Qui pourrait blâmer les parents de vouloir assurer l'avenir de leurs enfants dans un monde de moins en moins sécurisant ? Logiquement afin de renforcer les connaissances des élèves , le recours à des cours de soutien est tout indiqué. Mais est-ce toujours la solution? Certes l’offre est abondante mais répond-elle toujours aux critères exigés par la demande afin de se démarquer de l’école publique? Rien n’est moins sûr.
Il faut souligner tout d’abord que le secteur échappe à toute réglementation au Maroc et évolue de ce fait en pleine anarchie. Tout le monde s’avise professionnel. D’ailleurs, pour bon nombre d’établissements, c’est la course aux gains. Ils n’hésitent pas de ce fait à pratiquer des prix qui ne répondent à aucun critère profitant ainsi des attentes des parents auxquels ils promettent monts et merveilles. Il va sans dire que cela impacte sérieusement le budget familial. C’est le cas de Brahim, père de famille: «Certes mes deux enfants sont inscrits dans un établissement public mais avec les cours de soutien, je dépense presqu’autant que s’ils étaient scolarisés dans le privé». Et d’ajouter: «Parfois, afin de joindre les deux bouts, j’ai recours à un crédit bancaire». Même son de cloche chez Amina: «Rien n’est assez bon pour mes enfants et je ferai tout pour qu’ils aient plus de chance de réussir quitte à faire des sacrifices ». Mais est ce-que le jeu en vaut vraiment la chandelle ? Ce n’est pas toujours le cas. Parfois, les professeurs recrutés ne sont pas à la hauteur et les classes sont bondées (jusqu’à 30 élèves par cours). Ce que déplore amèrement un élève: «Au début de l’année, la classe ne comptait que dix élèves. Ce qui était idéal pour le bon déroulement de la séance. Mais par la suite, il y a eu beaucoup d’arrivants et du coup, le contact avec le professeur est devenu plus difficile». Par ailleurs, des parents font part de certaines pratiques pour le moins douteuses auxquelles ont recours certains enseignants en favorisant les seuls élèves qui fréquentent leurs cours de soutien. Comme le contrôle continu compte dans la note finale au baccalauréat, la moitié de la réussite est déjà assurée. Bien évidemment, les autres sont acculés à suivre le mouvement sinon ils sont marginalisés. «Dieu merci, tous les professeurs ne sont pas à mettre dans le même panier. D’aucuns n’hésitent pas à donner de leur temps pour prêter main forte aux élèves en difficulté», rassure un autre élève.
En somme, la prolifération des cours de soutien dénote de la fragilité toujours croissante de notre système éducatif. Un clignotant, parmi tant d’autres à prendre au sérieux.
Il faut souligner tout d’abord que le secteur échappe à toute réglementation au Maroc et évolue de ce fait en pleine anarchie. Tout le monde s’avise professionnel. D’ailleurs, pour bon nombre d’établissements, c’est la course aux gains. Ils n’hésitent pas de ce fait à pratiquer des prix qui ne répondent à aucun critère profitant ainsi des attentes des parents auxquels ils promettent monts et merveilles. Il va sans dire que cela impacte sérieusement le budget familial. C’est le cas de Brahim, père de famille: «Certes mes deux enfants sont inscrits dans un établissement public mais avec les cours de soutien, je dépense presqu’autant que s’ils étaient scolarisés dans le privé». Et d’ajouter: «Parfois, afin de joindre les deux bouts, j’ai recours à un crédit bancaire». Même son de cloche chez Amina: «Rien n’est assez bon pour mes enfants et je ferai tout pour qu’ils aient plus de chance de réussir quitte à faire des sacrifices ». Mais est ce-que le jeu en vaut vraiment la chandelle ? Ce n’est pas toujours le cas. Parfois, les professeurs recrutés ne sont pas à la hauteur et les classes sont bondées (jusqu’à 30 élèves par cours). Ce que déplore amèrement un élève: «Au début de l’année, la classe ne comptait que dix élèves. Ce qui était idéal pour le bon déroulement de la séance. Mais par la suite, il y a eu beaucoup d’arrivants et du coup, le contact avec le professeur est devenu plus difficile». Par ailleurs, des parents font part de certaines pratiques pour le moins douteuses auxquelles ont recours certains enseignants en favorisant les seuls élèves qui fréquentent leurs cours de soutien. Comme le contrôle continu compte dans la note finale au baccalauréat, la moitié de la réussite est déjà assurée. Bien évidemment, les autres sont acculés à suivre le mouvement sinon ils sont marginalisés. «Dieu merci, tous les professeurs ne sont pas à mettre dans le même panier. D’aucuns n’hésitent pas à donner de leur temps pour prêter main forte aux élèves en difficulté», rassure un autre élève.
En somme, la prolifération des cours de soutien dénote de la fragilité toujours croissante de notre système éducatif. Un clignotant, parmi tant d’autres à prendre au sérieux.