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​Les élèves marocains des établissements français non homologués discriminés

Ils doivent passer le bac en septembre alors que certains concours se dérouleront en août


Mourad Tabet
Jeudi 2 Juillet 2020

​Les élèves marocains des établissements français non homologués discriminés
Les futurs bacheliers marocains inscrits dans les établissements français non homologués ont dénoncé « une décision discriminatoire » du ministère de l’Education nationale française qui les contraint à passer l’examen au mois de septembre prochain, ce qui hypothéquerait leur avenir et leur projet d’études post-bac.
« C’est une décision discriminatoire et raciste », a martelé Brahim Ibrahimi, représentant des parents d’élèves lésés par ladite décision lors d’une conférence organisée lundi par l’OMDH-Casablanca. « Ces futurs bacheliers marocains sont pris en otage par cette décision. Ils ne peuvent ni passer l’examen du baccalauréat en juillet à l’instar des autres futurs bacheliers marocains ni bénéficier du même traitement des autres élèves relevant des écoles françaises homologuées qui ne passeront pas les épreuves au titre de l’année 2020 et se contenteront seulement des notes des contrôles continus », a-t-il souligné lors de cette conférence modérée par Malika Ghazali.
Selon Brahim Ibrahimi, la décision du ministère de l’Education nationale française porte atteinte aux valeurs de  justice et d’égalité des chances qui constituent les fondements de la République française, ajoutant que les parents d’élèves n’accepteront pas cette discrimination et porteront plainte devant la justice « qui, j’en suis sûr, va rendre justice à ces élèves ». Et de marteler encore : « Il semble que l’Etat français ne veut plus d’étudiants étrangers », tout en faisant allusion à l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers décidée en novembre 2018 par le gouvernement français.
« Personnellement, je suis très touché par la décision de Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education nationale) », a, pour sa part, souligné Mohamed Ghali Ikdam, élève dans un établissement français non homologué au Maroc.
Il a qualifié, dans son intervention lors de cette conférence en ligne, la décision française d’« injuste » qui a touché des élèves « dans les établissements français non homologués au Gabon, à Madagascar et dans bien d’autres pays ».
Et d’un ton ferme et déterminé, Ghali Ikdam a affirmé que les élèves de ces établissements continueront leur combat pour faire prévaloir leurs droits.
Moulay Said Alaoui, avocat au Barreau de Casablanca, a assuré dans son intervention que la décision du ministre de l’Education nationale français bafoue toutes les conventions internationales en matière de droits de l’Homme qui interdisent la discrimination ou la distinction de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou d’origine nationale ou sociale.
Pour cet avocat, qui est aussi membre du bureau de l’OMDH à Casablanca, cette affaire « concerne des étudiants issus de familles marocaines, et nous ne pouvons donc pas garder le silence sur l’injustice dont ils ont été victimes de la part du ministère français de l'Education nationale », tout en critiquant le ministère de tutelle marocain pour ne pas avoir traité avec le sérieux requis le dossier de ces étudiants, les abandonnant dans cette situation difficile.
Il a souligné que les parents d'élèves au Maroc doivent coordonner leurs actions et leurs positions avec les parents d'élèves d'autres pays comme la Tunisie, l'Algérie pour faire face à cette décision injuste.
Il convient de souligner que dans un communiqué du Groupement des parents d’élèves et des étudiants des lycées hors contrat au Maroc relayé récemment par nos confrères de Maroc-Hebdo, les élèves de ces établissements ont souligné qu’ils sont « contraints de passer le baccalauréat au mois de septembre, remettant ainsi en question leurs projets post-bac (confirmation des inscriptions dans les universités, installation des étudiants dans une autre ville ou un autre pays, participation aux concours marocains à la fac de médecine...) ». Et d’ajouter que la plupart des concours se dérouleront au mois d’août comme celui de la médecine, ce qui signifie que « nos enfants, sans le baccalauréat, ne pourront pas les passer. Sans compter les visas étudiants à préparer, les déménagements à réaliser, etc».

L'Association nationale des médias et des éditeurs forme son bureau exécutif

          
L'Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) a dévoilé, mardi à Casablanca, la composition de son bureau exécutif, qui compte parmi ses membres plusieurs personnalités de renom du paysage médiatique marocain.
L'ANME a tenu, mercredi dernier, son Assemblée générale constitutive, qui a été sanctionnée par l'élection, à l'unanimité, d'Abdelmounaim Dilami, PDG du groupe Eco-Médias, à la tête de la nouvelle organisation.
L'Assemblée avait confié au président la latitude de former le bureau exécutif, ainsi que la mise en place d'un comité restreint de 5 membres chargé de la rédaction du statut et du règlement intérieur de l'ANME.
 Voici la composition du bureau exécutif, telle que communiquée au terme de cette deuxième réunion:
 - Président:
Abdelmounaim Dilami
- Présidents d'honneur:
Kamal Lahlou, Abdellah El Firdaouss, Mohamed Selhami et Moulay Ahmed Charai.
- Président délégué:
Mokhtar Laghzioui.
- 1er vice-président: Rachid Niny
- 2ème vice-président: Driss Chahtane 
- 3ème vice-président: Aziz Daki
 
- 4ème vice-président: Abderrahim Ariri 
- 5ème vice-président: Majdouline El Atouabi
- Secrétaire général:
Brahim Mansour

- Trésorier: Khalid El Houri 
- Président du pôle de la presse partisane:
Abdelhamid Jmahri
- Président du pôle de la presse indépendante:
Saâd Benmansour
- Président du comité d'éthique:
Hassan Alaoui
- Président du pôle de la presse régionale:
Driss El Ouali
- Président du pôle des radios privées:
Hicham El Khlifi
- Président du pôle de la presse électronique:
Hassan El Guennouni
- Assesseurs:
Mohamed Khabbachi, Fatima Zahra Ouriaghli, Adil Lahlou, Rafik Lahlou, Mohamed Benarbia, Mohamed Rami, Adil El Basri, Mehdi Allabouch, Asmaa El Hassani et Jamal El Khanoussi.
- Rapporteur:
Mohamed Aghbalou

 


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