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Dans une lettre ouverte à Mme Wilmès et son gouvernement, environ 300 musiciens, comédiens, cinéastes, producteurs, chefs opérateurs, danseurs et plasticiens réclament “des mesures extraordinaires”, prévoyant notamment un revenu garanti pour chacun d’ici à la reprise des tournages et la réouverture des salles de spectacle. Ils demandent que ceux qui ont des droits à l’allocation chômage “bénéficient d’un renouvellement de leur droit sans conditions pour une année au moins après la réouverture officielle des lieux de diffusion culturelle”, et que les plus jeunes qui étaient sur le point de bénéficier de ces droits “puissent le faire en comptabilisant les contrats annulés pour cas de force majeure”, écrivent-ils. Dans un secteur à l’arrêt depuis deux mois, déjà confronté à la précarité, les artistes doivent bénéficier d’”une protection sociale qui leur donne l’assurance de survivre à cette crise”, est-il souligné. “La culture est un bien public qui nécessite une politique publique” et “un investissement massif dans les aides à la création et l’accès à la culture”, a fait valoir le cinéaste Luc Dardenne sur la chaîne francophone RTBF.
Avec son frère Jean-Pierre, il compte parmi les nombreuses personnalités du cinéma ayant signé l’appel, aux côtés de Cécile de France, Lubna Azabal, Yolande Moreau, Olivier Gourmet, François Damiens ou encore Bouli Lanners. Figurent aussi l’écrivaine Adeline Dieudonné, le directeur du théâtre de La Monnaie (art lyrique) Peter de Caluwe, les chorégraphes Anna Teresa De Keersmaeker et Sidi Larbi Cherkaoui, des vedettes du rock et de la chanson (Arno, Angèle, Salvatore Adamo, le rappeur belgo-congolais Baloji).
Le secteur culturel représente 250.000 emplois et environ 5% du produit intérieur brut de la Belgique. Mme Wilmès a laissé entendre qu’un redémarrage progressif des spectacles pourrait être décidé mercredi: “On espère pouvoir ouvrir un petit peu la porte, pas toute grande encore malheureusement”.
Bouillon de culture
La chanteuse franco-malienne Rokia Traoré a rejoint le Mali en violation d’une interdiction émise par la justice française, qui devait la remettre à la Belgique dans le cadre d’une procédure liée à la garde de sa fille, a indiqué dimanche son avocat. “C’est une mère aux abois qui a peur qu’on lui arrache son enfant, c’est pour ça qu’elle est partie au Mali, où elle habite”, a expliqué à l’AFP Kenneth Feliho. “De retour au Mali. La quête de justice continue”, indiquait déjà la chanteuse dans un message en anglais posté mardi sur son compte Facebook. Dans un post daté de vendredi, elle assurait ne pas être “une terroriste”. La cour d’appel de Paris avait approuvé la remise de Mme Traoré à la Belgique fin mars, en vertu d’un mandat d’arrêt européen dans le cadre du litige qui l’oppose au père de sa fille. En attendant cette remise, elle avait d’abord été écrouée, avant d’être libérée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France. Le mandat d’arrêt qui la vise pour “enlèvement, séquestration et prise d’otage” a été émis par un juge d’instruction de Bruxelles et découle du non-respect d’un jugement rendu fin juin 2019 et exigeant la remise de sa fille de 5 ans à son père belge, dont Rokia Traoré est séparée. La chanteuse, qui affirme dans son message avoir quitté la France par un vol privé, conteste la décision de la justice belge de confier la garde exclusive de l’enfant à son père. Selon son avocat, une décision de la justice malienne a accordé à la chanteuse la garde de sa fille.